Des femmes et de la nature : l’écoféminisme ante-litteram d’Elisa Chimenti

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2023

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Lisa El Ghaoui, « Des femmes et de la nature : l’écoféminisme ante-litteram d’Elisa Chimenti », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/atlante.28003


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Résumé En Fr It

Through the study of a series of examples drawn from the legends and songs she collected, transcribed and translated, as well as from her own narrative and poetic production, which highlight the links between women and nature, this essay aims to show how the work of Elisa Chimenti (1883-1969) can be read and interpreted in the light of more contemporary reflections and studies related to ecofeminist issues. Indeed, by establishing many correspondences between the suffering of the female characters and the exploitation of nature, Elisa Chimenti seems to propose an ecofeminist discourse before its time. A discourse that is at once poetic, allegorical and engaged where the feminine soul is most often represented as exiled from an earlier state of harmony with the nature and its mysteries, as torn away from a land, a time or a lost paradise, and expresses, through orality in all its forms a deep nostalgia and a desperate resistance in front of the oppression of the patriarchal society and the loss of sacredness of the world.

À travers l’étude d’une série d’exemples tirés des légendes et des chants qu’elle a collectés, transcrits et traduits, ainsi que de sa propre production narrative et poétique, qui mettent en évidence les liens unissant les femmes à la nature, cet article veut montrer de quelle manière l’œuvre d’Elisa Chimenti (1883-1969) peut être lue et interprétée à la lumière de réflexions et études plus contemporaines liées aux problématiques écoféministes. En effet, en instaurant de nombreuses correspondances entre la souffrance des personnages féminins et l’exploitation de la nature, Elisa Chimenti semble proposer un discours écoféministe avant l’heure. Un discours à la fois poétique, allégorique et engagé où l’âme féminine est le plus souvent représentée comme exilée d’un état d’harmonie antérieur avec la nature et ses mystères, comme arrachée à une terre, un temps ou un paradis perdu, et exprime, à travers l’oralité sous toutes ses formes une profonde nostalgie et une résistance désespérée face à l’oppression de la société patriarcale et à la perte de sacralité du monde.

Attraverso lo studio di una serie di esempi tratti dalle leggende e i canti che ha raccolto, trascritto e tradotto, e dalla sua propria produzione narrativa e poetica, che mettono in evidenza i legami che uniscono le donne alla natura, il presente saggio vuole mostrare in che modo l’opera di Elisa Chimenti (1883-1969) possa essere letta ed interpretata alla luce di riflessioni e studi più recenti legati a problematiche ecofemministe. Istaurando numerose corrispondenze tra la sofferenza dei personaggi femminili e lo sfruttamento della natura, Elisa Chimenti sembra infatti proporre un discorso ecofemminista ante-litteram. Un discorso insieme poetico, allegorico e impegnato dove l’animo femminile è quasi sempre rappresentato come esiliato da uno stato anteriore di armonia con la natura e i suoi misteri, come strappato ad una terra, un tempo, un paradiso perduto, ed esprime attraverso l’oralità sotto tutte le sue forme una profonda nostalgia e una resistenza disperata di fronte all’oppressione della società patriarcale e alla perdita di sacralità del mondo.

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