28 juin 2022
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Mycélia Guého, « A « Film is a weapon » : négativité angélique dans Under The Skin et Cigarette Burns », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ju4hr9
La notion centrale de ce mémoire de recherche est celle de négativité. J'en propose une conceptualisation théorique afin d'examiner ses manifestations esthétiques, politiques, et théologiques. Cette notion définie comme oscillation entre trois notions déjà négatives : néant, négation et non-humanité, me permet d'interroger deux films de Weird fiction, qui en retour précisent sa conceptualisation. Les figures angélomorphiques de ces films comme entités non-humaines signalent une conception étrange et radicale du messager interrogeant l'impossibilité d'une représentation de la négativité comme négativité de la représentation. Comment un film représente, communique et remédie-t-il la négativité ? S’agit-il d’identifier dans le réel ou l’imaginaire une manifestation de ce que l’on peut considérer être la négativité et simplement la filmer ? Je tente de démontrer que l’œuvre d’art elle-même devrait se « faire » négativité pour pouvoir la représenter. Ce travail m’a permis distinguer trois modes de représentation négatifs : une représentation de l’irreprésentable, donc ayant une valeur d’information du néant, du rien, de toute imposssibilité de manière générale. Une représentation anéantissante, qui signale une déformation, une représentation détruisant tout ou partie de l’objet représenté, celui qui la regarde ou le médium lui-même. Et enfin une représentation qui ait une existence négative, plus encore que la machine ou l’animal par exemple, l’œuvre d’art elle-même devenant une entité non-humaine, avec son agentivité, sa conscience, son rythme et déterminations spécifiques.