Entretien avec Jacques Natanson

Fiche du document

Date

2013

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Citer ce document

Laurence Thouroude, « Entretien avec Jacques Natanson », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.ju5rma


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Questions de l'auteur : - Bonjour Jacques Natanson. Vous le savez, nousavons réalisé pour la revue Cliopsy des entretiens avec des personnes quiont contribué à fonder et faire vivre le courant clinique d’orientationpsychanalytique dans les sciences de l’éducation. Nous sommes avec vouspour parler de votre parcours, à la fois d'enseignant, de chercheur,d'intellectuel, en philosophie et en sciences de l'éducation. Pouvez-vousnous parler de votre passage de la philosophie aux sciences de l’éducationet de la place de la psychanalyse dans votre parcours ? - Il y a donc eu un double passage, du lycée à l'université, d'une part, et de l'enseignement de la philosophie à laformation des enseignants, d'autre part- C'est un écrit qui reste d'une étonnante actualité - Ce passage de la philosophie aux sciences del'éducation se construit donc à partir de rencontres, celles de Gilles Ferry etde Jean-Claude Filloux... - Ce qui s'est traduit dans les travaux sur l'éducation,notamment dans Enseignement impossible, par l'analyse de la loi, leslimites, la répression, la sanction. Peut-on éduquer sans sanction ? - On est proche ici du postulat de l'éducabilité ; l'autreest toujours capable de progresser... - C'est une question de rapport au savoir ? - Enseignement impossible : dans vos écrits, on trouveaussi souvent la thématique du pouvoir de l'enseignant, de la séduction, ducontre-transfert. En ce qui concerne le contre-transfert vous indiquez quel'enseignant n'en fait pas le même usage que le thérapeute. - Cela suppose sans doute de travailler sur le désir, ledésir de l'autre, le désir d'enseigner. Cela nécessite un travail par rapport àsoi, sur soi, sur soi par rapport à l'autre. - Vous proposez une méthode, ou une démarche, quevous appelez « phénoménologie psychanalytique » - Et lorsqu'il n'y a pas de réactions verbales, lorsqu'il ya peu d'interactions et donc peu de moyens pour percevoir commentl'enseignement est perçu ? - Par rapport à l'enseignant, j'aime bien égalementl'image de l'enseignant comme un éternel aîné - Ce qui m'a paru intéressant également, en relisantvos textes en vue de cet entretien c'est l'idée que l'éducation c'est « ni-ni ».« Désirer être reconnu comme tel, ni ange ni bête, ni sans instinct ou désirni prisonnier de ses pulsions, ni ignorant affecté ni omniscient, ni infaillibleni incapable, ni tout-puissant ni impuissant, ni totalement libre nitotalement esclave, mais cherchant à se libérer en s'appuyant sur ce quipourrait rendre esclave ou despote justement : le désir ». L'enseignantserait donc en quelque sorte en permanence dans un entre-deux.Réponses de Madeleine Natanson et Jacques Natanson

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en