Les oubliés du shtetl : Yiddishland

Fiche du document

Date

2007

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted



Citer ce document

Yitskhok Laybush Peretz, « Les oubliés du shtetl : Yiddishland », Terre Humaine, ID : 10670/1.jvjjis


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Dans le creuset des idées qui ont révolutionné l'Europe. Terre Humaine a publié, avec résolution, quelques-uns des ouvrages essentiels sur le peuple juif de la Shoah. Y. L. Peretz est, sans le moindre doute, une des personnalités les plus singulières de la culture juive moderne de langue yiddish. Les Oubliés du shtetl nous emmène en terre yiddish nous faisant découvrir cette société méconnue, sans État et sans armée, totalement éradiquée par la terreur nazie. Un des grands mérites de ces chroniques, extrêmement vivantes, est de nous révéler que ces communautés n’étaient pas monolithiques mais traversées par des rivalités, expressions de combats d’idées dans une vitalité de parole. Nous rencontrons ainsi les descendants des « éclairantistes », fils et filles des « Lumières » ou Haskala, juifs athées, s’opposant avec vigueur aux rabbins orthodoxes qui se tenaient à distance des cours hassidiques influencés par les cercles de kabbalistes et divisés eux-mêmes sur l’interprétation de la Torah. Les hassidim, malgré leur hauteur religieuse, ne s’interdisaient pas de dialoguer, voire de polémiquer avec ces « éclairantistes » anti-cléricaux qui prônaient souvent un athéisme intégral. Terre Humaine, dont on sait le combat en faveur des minorités, un des levains de l’Histoire, se devait de publier ces chroniques de grande valeur littéraire. Elles nous permettent de découvrir une culture de langue yiddish, imprégnée d’influences allemandes, polonaises et russes. Parallèlement, se révèle une histoire infiniment plus complexe de la Pologne et de l’Europe Centrale. De grands courants de pensée aussi essentiels, à replacer dans leur origine, que la psychanalyse ou l’anthropologie en sont directement issus. Le Bund, mouvement de socialisme ouvrier, est né de ces shtetl. Ces chroniques sont des scènes vues avec des descriptions inoubliables d’un humour juif légendaire. Ce livre essentiel est préfacé par Jean Malaurie ; il bénéficie des notes de Nathan Weinstock et d’autres spécialistes, de nombreuses illustrations ainsi que des photographies exceptionnelles de Roman Vishniac. Les Oubliés du shtetl est un livre rare, une petite encyclopédie de la société yiddish. Il participe à un devoir de mémoire, de réhabilitation et de justice.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en