Aux frontières des langues. Entre deuils œdipiens et naissance du surmoi, la langue du tiers

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2024

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Sabina Lambertucci Mann, « Aux frontières des langues. Entre deuils œdipiens et naissance du surmoi, la langue du tiers », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.jwqxkt


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À partir d’un traitement d’adolescent, l’auteure décrit le long et tortueux chemin qui ouvre vers le travail de deuil des objets d’enfance permettant ainsi au patient d’acquérir un espace psychique propre, un surmoi impersonnel. Au début du traitement, le patient utilise la langue de la mère en séance, mettant à l’écart la langue du père. Ce choix traduit le lien passionnel à l’objet premier. La langue des origines permettra de déployer le fil d’une histoire infantile jalonnée de deuils anciens et de séparations. Pas à pas, grâce aux interventions discrètes de l’analyste et à l’attention portée aux mouvements affectifs, des souvenirs d’enfance sont retrouvés, de nouvelles capacités associatives apparaissent. Le personnage paternel ainsi que sa langue sont alors investis. La langue de l’analyse et de l’analyste devient alors progressivement une langue tierce, une langue qui sépare, une frontière, et permet au patient de trouver un espace intime, une liberté nouvelle, une véritable prime de plaisir.

Drawing on the treatment of an adolescent, the author describes the long and tortuous path leading to the work of mourning childhood objects, thereby enabling the patient to acquire his own psychic space and an impersonal superego. At the beginning of the treatment, the patient uses his mother’s language in the session, rather than his father’s language. This choice reflects the passionate bond with the primary object. The language of origins allows the patient to unravel the thread of his childhood history, punctuated by past bereavements and separations. Step by step, thanks to the analyst’s discreet interventions and the attention paid to affective movements, childhood memories are rediscovered and new associative capacities emerge. The father figure and his language are then cathected. The language of analysis and of the analyst gradually become a third language, a language that separates, a border enabling the patient to find a personal space, a new freedom, and a real bonus of pleasure.

Partiendo del tratamiento de un adolescente, la autora describe el largo y tortuoso camino que posibilita el trabajo de duelo de los objetos de niñez que permitirá al paciente procurarse un espacio psíquico propio, un superyó impersonal. Al inicio del tratamiento, el paciente usa la lengua de la madre en las sesiones, dejando de lado la lengua del padre. La elección traduce el vínculo pasional con el objeto primero. La lengua de los orígenes permitirá desenhebrar la madeja de una historia infantil jalonada de viejos duelos y separaciones. Paso a paso, gracias a las intervenciones discretas del analista y a la atención acordada a los movimientos afectivos, ciertos recuerdos de niñez son reencontrados, nuevas capacidades asociativas aparecen. Tanto el personaje paterno como su lengua son entonces cargados. La lengua del análisis y del analista deviene entonces paulatinamente una lengua tercera, una lengua que separa, una frontera, y permite al paciente encontrar un espacio íntimo, una libertad nueva, una auténtica prima de placer.

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