16 décembre 2021
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Clément Grouzard, « Les représentations politiques aux États-Unis dans les arts, les médias et au cinéma (1980-2016) : entre engagement et posture critique », Theses.fr, ID : 10670/1.jxbas3
À partir des années 1980, les progrès dans les technologies de l’information et de la communication (télévision par câble, réseau Internet, téléphonie mobile multifonctions…) laissent présager une stimulation importante de l’activité citoyenne du fait de la multitude d’informations en circulation. La période concernée par cette étude (1980-2016) vit l’émergence d’artistes et de cinéastes engagés qui connurent un indéniable succès : les premiers gagnèrent une reconnaissance publique dont témoignent les prix de leurs œuvres sur les marchés de l’art, et les seconds réalisèrent des films politiques dont les résultats au box-office furent tout à faire remarquables. Cette thèse s’intéresse aux stratégies esthétiques et politiques convoquées par les artistes et les cinéastes pour faire valoir leurs causes, ainsi qu’aux contraintes matérielles et culturelles qui régissent la création et la distribution des œuvres.La discussion s’articule autour de différentes déclinaisons d’engagement et de postures critiques, et analyse également les conditions de production et de réception des œuvres. Cette thèse interroge l’efficacité des arts et des films engagés comme outils de critique socio-politique visant à pousser les citoyens à l’action. Elle pose la question de la légitimation des mythes progressistes dans le discours médiatique dominant depuis les années 1980 et elle montre que ces mythes sont liés aux diverses stratégies employées par les médias, telle que la construction de stéréotypes et de récits justifiant les inégalités. Elle s’intéresse également à la politique de la représentation de l’Autre, à la légitimation de la domination et aux mythes de la supériorité liés aux hiérarchisations en termes de race, de classe sociale, d’orientation sexuelle, de genre, mais aussi de connaissances.L’objectif est d’explorer les rapports entre la culture visuelle et la politique dans un système démocratique néolibéral, en analysant diverses stratégies rhétoriques mises au point par les artistes et les cinéastes militants dans des secteurs d’activités peu propices à ce genre de production.