Philippe Faucon, cinéaste de la marge

Résumé Fr

Les Arts et la littérature posent la question de la « représentation » et de la construction symbolique de la vulnérabilité. Ils participent au discours social et culturel, dans les contextes de production les plus variés, en contribuant à la fabrication de ses conventions tout en s’en inspirant. Les discours cinématographiques, par exemple, attachés à cette représentation complexe de la vulnérabilité embrassent des formes esthétiques variées associées souvent à l’expression plus ou moins forte d’un certain réalisme (documentaire, poétique, néo-réalisme, social …). Cette représentation varie aussi en fonction des époques et des pays, dépendant des idéologies dominantes et des sensibilités.L’attention du cinéaste Philippe Faucon pour les minorités, et plus particulièrement pour les personnages d’origine maghrébine, de Samia (2000), adolescente rebelle des quartiers marseillais en butte au rôle qu’on lui assigne, à Fatima (2015), femme de ménage qui trime pour que ses filles poursuivent leurs études, donne à son cinéma l’apparence d’une entreprise de représentation sociale mais comme le note Mathieu Macheret, « le héros des marges ne se réduit jamais à un ensemble de symptômes sociaux, mais se déplie au fil des situations comme une extension des lieux qu’il traverse et des gens qu’il côtoie, toujours en mouvement. »

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