2007
Cairn
Charles-Albert Michalet, « Dynamique des formes de délocalisation et gouvernance des firmes et des États », Revue française de gestion, ID : 10670/1.jz7cvs
La délocalisation est devenue un problème d’actualité, pourtant il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. La délocalisation « traditionnelle » était confondue avec l’investissement direct à l’étranger motivé par l’accès au marché ou par la réduction des coûts. La structure organisationnelle des firmes multinationales (FMN) était internalisée et verticale. La délocalisation financière qui est induite par les fusions-acquisitions et les opérations de LBO conduit à une externalisation de certaines activités. Elle répond à d’autres motifs et s’appuie sur une structure en réseau horizontalisée. Cette évolution pose la question du maintien de l’avantage compétitif de la firme qui perd ainsi ses activités manufacturières et de R&D, déplacées vers les économies émergentes. Ne conduit-elle pas dans un futur proche, d’une part, à une substitution du « private capital » aux FMN industrielles et, de l’autre, à une place stratégique des droits de propriété intellectuelle ?