L'image et son espace - Le Bildraum de Walter Benjamin

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16 février 2023

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Andrea Urlberger, « L'image et son espace - Le Bildraum de Walter Benjamin », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.jzpavo


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Andrea Urlberger L'espace et son image-le Bildraum de Walter Benjamin Résumé Dans un article paru en 1929 sur le Surréalisme, Walter Benjamin crée un néologisme Bildraum, image-espace. En même temps, son collègue et ami, le sociologue et architecte Siegfried Kracauer, aborde dans ses travaux les liens entre l'image et l'espace, entre la ville moderne et le film. Ces deux penseurs de la modernité, proche de l'école de Francfort, comprennent que les images techniques, photographie et film, doivent être repensées dans leur rapport spatial. Le Bildraum, dont la traduction en français n'est pas simple, disparaît assez rapidement des textes de Benjamin, tout en irriguant ses travaux. Ses écrits, de Rue à sens unique à Une Enfance berlinoise en passant par Paris, capitale du XIX e siècle s'intéressent, entre autres, à ces liens complexes qu'on ressent aujourd'hui, démultipliés par la déferlante visuelle du numérique. En sortant l'image de sa posture contemplative, Benjamin et Kracauer la rendent active, suggérant que son rôle dépasse la simple représentation du réel. La connaissance spatiale de chaque être humain s'étend bien au-delà de l'expérience physique qu'il en fait. Les représentations, sous forme de récits, mais aussi de peintures, de dessins ou de gravures contribuent depuis longtemps à former la perception que chacun a du monde, ses territoires, ses villes et ses paysages. Dès l'invention de la photographie vers 1829 et suite à sa démocratisation assez rapide, ces images, en raison de leur reproductibilité technique, renforcent leur place dans l'environnement humain. Cette omniprésence des images de toutes sortes touche bien entendu aussi l'architecture, la ville et le paysage. Diffusée par des revues, des livres, des journaux, des affiches et depuis une dizaine d'années sur des réseaux sociaux numériques comme Instagram, la photographie forme une base de données importante pour l'architecture mondiale. Sous forme de documentaires filmés, mais aussi de fictions, l'image en mouvement s'ajoute à cette déferlante visuelle. Pour autant, dans le monde de l'architecture, ce rôle important, voire central, de l'image, est souvent écarté, car tout en contemplant une photographie, il est pourtant d'abord question d'une architecture et non de l'image d'une architecture ou d'une ville et non de l'image d'une ville. Une confusion qui peut poser problème, vu qu'une image reste une image, ne donnant que des indices du réel. Cette situation s'avère d'autant plus complexe, car ce sont très souvent les images d'architecture qui influencent sa réception, provoquant l'admiration, la compréhension, l'inspiration ou le rejet, participant parfois même à transformer une architecture en icône. Quelle est alors la nature de l'articulation entre images et espaces et comment fonctionne-t-elle ? S'agit-il seulement d'une réalité et sa représentation ? Quelle est la place de l'image dans l'espace construit, sa conception et sa réception et quels échanges peuvent surgir entre la tridimensionnalité de l'architecture et la bidimensionnalité des images ? Ce décalage entre une expérience du réel et l'expérience d'une image est traité par de nombreux artistes et d'oeuvres d'art, soulignant la difficulté à établir un lien complètement cohérent entre le réel et ses représentations. L'image, une peinture, une sculpture ou une photographie, est-elle l'empreinte du réel, son indice ou tout à fait autre chose ? Cette complexité est soulevée de façon

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