15 juillet 2021
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Hélène Guillaume, « Poetic dynamism, the fox and the urban fox », Textes et contextes, ID : 10670/1.jzq5d2
Cet article part de la notion écopoétique d’enchantement et de ses implications sociales et éthiques pour les relier au désenchantement wébérien (qui affaiblit l’agentivité humaine) et au psychisme (altéré par le désenchantement) et prend la rencontre poétique avec le renard urbain comme point de rencontre de ces trois éléments. Dans la mythologie, le renard incarnait un dynamisme de transformation grâce auquel, symboliquement, les croyants entretenaient avec le monde une relation où ils étaient des agents liés à une puissance. Ce sentiment agentif a disparu mais les traits caractéristiques de l’image du renard ont survécu. Certains personnages de renards pseudo-rebelles ont intériorisé en partie les hiérarchies sociales et les relations de pouvoir. Au contraire, dans la poésie britannique contemporaine, les caractéristiques anciennes ont graduellement évolué vers un espace nouveau de créativité et de libération existentielle. L’article s’intéresse alors aux poèmes suscités par les rencontres avec le renard urbain et au processus de sublimation artistique qu’ils révèlent. Ce processus accompagne la rencontre et l’acte de création qui s’ensuit. Restaurant l’amour de soi qui manque au monde désenchanté, il encourage les humains à reprendre possession de leur puissance et à renouer des liens empathiques avec le monde.