Montévrain (Seine-et-Marne), « Le Clos Rose » - ZAC Université : un habitat ouvert du Michelsberg en rebord de plateau : rapport de fouille

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2015

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Véronique Brunet et al., « Montévrain (Seine-et-Marne), « Le Clos Rose » - ZAC Université : un habitat ouvert du Michelsberg en rebord de plateau : rapport de fouille », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.jzw5s8


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Des ateliers de taille de haches en silex du Néolithique moyen II et des habitats a priori contemporains ont été mis au jour sur le site du futur hôpital de Jossigny, à Montévrain ZAC Université, ZAC du Val d'Europe et ZAC du Clos Rose.Les recherches menées à Montévrain constituent une étude hors norme dans le sens où il ne s'agit plus d'appréhender des occupations au travers de creusements, mais elle nécessite d'interpréter des nappes de rejets siliceuses associées à des éléments d'un habitat. la répartition spatiale des vestiges permet d'extraire un signal archéologique exploitable. Les amas s'organisent en concentration de pièces siliceuses et l'habitat avec des artefacts plus diversifiés et plus dispersés. Les amas constituent des niveaux conservés en place et sont les témoins de sols discontinus. Les structures en creux quant à elles sont peu datables. La priorité a été donné au traitement des structures néolithiques, mais une autre période au moins est bien représentée sur le site : La Tène. Quelques indices de la présence d'une occupation romaine ont également été mis au jour ainsi que des éléments des périodes médiévales et modernes.Les apports principaux du site portent sur les vestiges du Néolithique moyen II, ils constituent d'ailleurs, la majorité du mobilier découvert sur le site. Un plan de bâtiment a été relevé sur l'emprise mais la présence d'autres bâtiments à proximité du premier n'est pas à exclure. A côté des secteurs strictement domestiques, il existe des zones où les rejets montrent un caractère plus spécialisé, avec la taille du silex.Les occupations néolithiques sur la frange septentrionale du plateau de Brie sont constituées d'au moins quatre habitats, tous situés sur un même secteur, à Montévrain et à Jossigny et montrent une organisation similaire. Elles sont toutes installées sur les berges d'un ruisseau, sur sol sec pour les maisons et plus ou moins humides pour les ateliers de taille. Si les éléments de datation placent les deux sites de Montévrain ZAC Université et de Jossigny au Micheslberg récent, leur stricte contemporanéité n'est pas attestée. Néanmoins, du point de vue des assemblages anthracologiques, l'hypothèse de la coexistence des deux occupations ne peut être rejetée. Dans ce cas, il est intéressant de noter que la ripisylve n'a pas été exploitée par les groupes installés sur la rive gauche de l'actuel ru des Gassets (Jossigny). Les différences observées pourraient correspondre à une différence d'exploitation liée à la saisonnalité. L'environnement est constitué de la chênaie mixte et donc à un milieu plutôt fermé à Montévrain, celui de Jossigny indique également un milieu localement humide, le site est entouré d'une forêt peu dégradée par les activités humaines, ils n'indiquent pas la présence d'un milieu ouvert, ou défriché.On constate une mauvaise conservation des ossements et des macro-restes végétaux qui ne permet pas d'étudier l'impact des activités.Les occupations de Jossigny et de Montévrain ont permis de documenter les comportements humains à l'échelle d'un habitat, premiers sites non enclos du plateau, ils confirment "une maîtrise de l'espace et des circulations" liés à des ressources naturelles avec une adaptation au milieu dans un environnement d'une quinzaine de kilomètres au maximum (Beeching 2011 ; Brunet V. in Bostyn dir. et al. 2014).La seconde occupation, datée de La Tène se limite à deux structures en creux et trois crémations correspondant à trois individus adultes, la céramique permet une datation au Ier siècle avant notre ère. Cet ensemble est à rapprocher de trois autres découvertes à Jossigny (Lafage et al. 2011 ; Sethian et al. 2006).Un enclos sur poteaux de 5,50 m de diamètre sans vestiges est situé à près de 70 m de la zone funéraire de La Tène. Si sa vocation est funéraire, aucun lien ne semble exister entre ces deux entités archéologiques. L'enclos de Montévrain est problématique et ne peut pas être interprété faute de comparaison pertinente, toutefois, il est apparenté à celui découvert à Bonneuil-en-France dans le Val-d'Oise datée de La Tène, qui conservait une sépulture en son centre (datations dendrochronologiques et du mobilier).

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