19 novembre 2020
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Constance Toppin, « Le bornage de l’alpage de la Grassaz à Peisey (Tarentaise, xve siècle): Matérialiser les limites des communs », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.35562/frontieres.431
Le 3 juillet 1412 les représentants des communautés tarines de Landry et Peisey affirment devant les arbitres et médiateurs chargés de résoudre le conflit et ramener la paix, que la source première des tensions survenue entre les deux paroisses provient des limites jugées obscuri, obscures. La frontière et les éléments délimitant l’alpage de la Grassaz, commun entre les membres des communautés, nécessitent d’être retracées.Landry et Peisey sont confrontées, comme tant d’autres communautés médiévales et modernes, à la difficile et conflictuelle exploitation des ressources et des espaces communs qu’elles se partagent et particulièrement des alpages. Ces pâturages (pascua) de haute attitude, façonnés par l’Homme pour l’élevage du bétail depuis des millénaires, complètent la polyculture vivrière des paysans montagnards.Au travers de l’exemple de deux communautés rurales, cet article met en lumière les techniques de bornage, avec le traçage précis d’une frontière entre un espace commun, l’alpage de la Grassaz exploité conjointement par les communautés de Landry et Peisey, et le territoire propre aux habitants de Peisey.