2011
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Laurent Van Eynde, « Vertige de l'image : L'esthétique réflexive d'Alfred Hitchcock », Lignes d'art, ID : 10670/1.k0apxf
Alfred Hitchcock a investi sans reste les conditions mêmes de l’image cinématographique: formes perceptives et narratives, mais aussi déterminations propres à une production industrielle, possibilités offertes par la «reproductibilité technique», sidération du «spectaculaire» hollywoodien, etc. Hitchcock s’est ainsi posé en formaliste d’une image autosuffisante jusqu’à en devenir trop réelle, «hyperréelle». Mais il redouble aussi bien ce mouvement instituant d’une réflexivité de l’image, en ne cessant de montrer «ce qu’il fait», d’avertir le regard fasciné de la puissance de son image. C’est dans le même élan qu’Alfred Hitchcock crée, dessine, compose, et s’interroge sur la culpabilité du faire-image. L’analyse de six films majeurs se veut une contribution à une philosophie de l’image et de ses formes.