Évolutions typo-technologiques des productions céramiques de la nécropole de Wanar (Sénégal) : démarche archéologique et implications anthropologiques

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4 juin 2018

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Adrien Delvoye et al., « Évolutions typo-technologiques des productions céramiques de la nécropole de Wanar (Sénégal) : démarche archéologique et implications anthropologiques », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.k16hly


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Depuis plusieurs décennies, les recherches archéologiques menées sur les sites mégalithiques du Sénégal et de Gambie mettent en évidence un abondant mobilier céramique. Outre des poteries entières, parfois volontairement déposées en façade orientale des monuments funéraires, ces vestiges rassemblent un important mobilier fragmenté. Les contextes stratifiés soigneusement renseignés sur la nécropole mégalithique de Wanar (Sénégal) (dir. L. Laporte et H. Bocoum) permettent de situer ce mobilier par rapport aux séquences architecturales et funéraires propres à chaque monument. Une opposition apparait alors entre poteries à carènes très marquées d'une part, et à carène discrète d'autre part qui correspond à la fois à une logique chronologique et fonctionnelle. Les exemplaires à carène marquée renvoient en effet à une phase plus ancienne que celle des poteries à carène peu développée. Les premières sont également contemporaines de grands récipients décorés à la roulette de fibres plates pliées et dont les bords, larges et épaissis, sont compatibles avec la dépression concave aménagée en arrière du col des poteries à carène marquée. Elles semblent avoir été utilisées, ou conçues, comme des couvercles. Dans les niveaux plus récents, le passage aux vases carénés non adaptables en couvercle, plus petits, s'accompagne également de modifications sur les grandes jarres. Leurs bords sont plus fins et les motifs d'impressions couvrantes sont ici obtenus à partir de roulette de cordelette torsadée double. Enfin, un lien est établi entre, d'une part, la nature et la quantité de poteries déposées et, d'autre part, le type architectural de ces monuments. Les monuments aux monolithes courts et trapus (type B) rassemblent ainsi l'essentiel des dépôts de poteries, dont un nombre important de vases à carène non marquée. Les dépôts liés aux architectures à monolithes fins et allongés (type A) semblent au contraire moins nombreux mais comprennent des céramiques à carène très marquée. Si, dans ce schéma, la fonction de couvercle des poteries à épaulement caréné marqué s'estompe parmi les petits vases de dépôts des phases récentes, une pratique en garderait toutefois la mémoire : leur disposition l'ouverture contre le sol, en position retournée. Plus largement, cette évolution des productions céramiques et des pratiques rituelles amène à questionner les transferts techniques et culturels à leur origine.

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