Pour une nouvelle cartographie du désir : genre et subjectivité chez Judith Butler

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2011

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Marcia Arán et al., « Pour une nouvelle cartographie du désir : genre et subjectivité chez Judith Butler », Champ psy, ID : 10670/1.k1grlu


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C’est sur une suggestion de Judith Butler que le genre est devenu une norme, c’est-à-dire, une construction sociale historique et contingente. Le travail ci-dessous cherche à faire une analyse critique des concepts d’identification et sexuation dans la psychanalyse, issus d’une conception structuraliste du sujet et de la différence sexuelle. Partant du principe que si l’on comprend la loi comme une structure antérieure et transcendante aux manifestations sociales, politiques et obligatoirement historiques, le symbolique sera présenté comme une force qui ne pourra pas être modifiée et subvertie sans la menace de la psychose ou de la perversion. Au contraire, si l’on comprend la loi comme quelque chose qui est vécu et constamment réitéré de façon immanente aux relations de pouvoir, les possibilités de modification et aussi de subversion du symbolique , ne signifieront pas nécessairement une menace à la culture et à la civilisation. Il faut ainsi une certaine déstabilisation de ces frontières excessivement rigides et fixes de l’identification et du désir pour que d’autres formes de construction du genre puissent habiter le monde viable de la sexuation et sortir du spectre de l’abjection.

A New Cartography of Desire – Gender and Subjectivity in the Work of Judith Butler. Judith Butler argues that gender has become a norm, in other words, a contingent, historical social construction. This article analyses the concepts implicit in the formation of sexual identity as defined by psychoanalysis, based in a structuralist conception of the subject and sexual difference. If, on one hand, we accept the principle that the law is a structure which both precedes social, political and historical phenomenon and transcends them, the symbolic is then necessarily a dimension which cannot be modified or subverted without risk of psychosis and perversion. Yet if, a contrario, we consider that the law is experienced and constantly reiterated in terms of our relationships with authority and influence, the possibilities of modifying and subverting the symbolic will not necessarily threaten culture and civilization. We must shake up these excessively rigid and immutable boundaries if alternative means of constructing gender are to be made viable in the sphere of sexuation and the spectre of abjection banished for good.

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