Urgence (et utopie), en partant de discours sur l’Alya

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2022

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Richard Guedj, « Urgence (et utopie), en partant de discours sur l’Alya », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.4000/semen.16989


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Résumé En Fr

Based on the case study of a narrative about Alya – Jewish migration to Israel –, and drawing from a statement made by Henri Meschonnic (2012), this article focuses on links between language and history, language theory and narrative theory. First, it provides a – somewhat inverted – reply to the questions posed in this issue›s call for contributions. Rather than determining the role of language theories in dealing with global contemporary issues, this paper explores the notions of emergency, of event, of danger and challenge in the light of what can be learned about them from the perspective of language and narrative theory (Ricoeur 1971, Détrie et al. 2001) on the one hand, and from Alya narratives themselves (Polivier 2012), on the other. Secondly, the article dwells on the ethical and political implications of these conceptions of time and history, through a critique of Ricœur›s conceptualization of event and narration, based on Walter Benjamin›s Theses on the Philosophy of History (1940). Ultimately, the question of emergency is displaced and formulated as a theoretical emergency (Meschonnic 1999): in the face of current global social, political and/ or institutional challenges, emerges the urgent need for a theory of language that is both critical, utopic and capable of transforming our understandings of the meaning of language and the meaning of history.

En partant du cas particulier d’un discours sur la migration juive vers Israël, dite aussi Alya, et en s’appuyant sur un propos d’Henri Meschonnic (2012), cet article s’intéresse aux liens entre langage et histoire, théorie du langage et théorie du récit. Dans un premier temps, il s’agit d’apporter une réponse, inversée en quelque sorte, au problème posé dans l’argumentaire du numéro. Plutôt que de déterminer le rôle des théories du langage devant les défis contemporains, l’article veut penser les notions d’urgence, d’événement, de danger ou de défi, à l’aune de ce qu’en disent les théories du langage et de la narration (Ricoeur 1971, Détrie et al. 2001) et les récits d’Alya eux-mêmes (Polivier 2012). Dans un second temps, l’article s’attarde sur les implications éthiques et politiques de ces conceptions de l’Histoire et du temps, dans une approche critique de la conception ricoeurienne de l’événement et du récit, appuyée par les Thèses sur le concept d’histoire de Walter Benjamin (1940). La question de l’urgence est enfin déplacée et posée comme urgence théorique (Meschonnic 1999) : devant les défis sociaux, politiques ou institutionnels, se dessine l’urgence d’une théorie du langage à la fois critique et utopique, qui soit en mesure de transformer nos représentations du sens du langage et de l'Histoire.

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