2021
Cairn
Philippe de Lajarte, « Entre dispersion et centralité : l’invention du sujet dans les Essais », Réforme, Humanisme, Renaissance, ID : 10670/1.k2ygbl
Ce qui s’annonce, dans l’affirmation de Montaigne, au début du chapitre Du repentir, qu’il est le premier auteur de son temps à se « communiquer » par son « estre universel », c’est l’invention d’un sujet d’un type nouveau. Ce sujet, ce n’est pas, quelque importante que soit la place qu’il y occupe, le moi empirique que les Essais s’appliquent à déchiffrer : c’est le sujet que ces derniers construisent dans et par leur discours. Sujet qui s’appréhende sous deux aspects opposés mais étroitement complémentaires : la dispersion, caractéristique du discours montaignien considéré du point de vue de ses énoncés, et la centralité, caractéristique de ce même discours en tant que procès d’énonciation.