5 mai 2024
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Coralie Morand, « Contar la violencia : influencia del turismo en la narración de episodios violentos en el área maya ixil (Guatemala) », Études caribéennes, ID : 10670/1.k4wh9e
De 1960 à 1996, le Guatemala a traversé un conflit armé interne particulièrement sanglant, laissant derrière lui une société durablement fracturée quant à la nature réelle de ce conflit. Au début des années 1980, la lutte contre-insurrectionnelle menée par l’État prend des accents génocidaires dans plusieurs régions du pays, notamment dans la zone maya ixil, située dans le nord du département du Quiché. Nichée au cœur de la cordillère des Cuchumatanes, cette région attire quelques rares touristes adeptes du trek ou du tourisme mémoriel, entraînant ainsi le développement d’initiatives visant à transmettre la mémoire du conflit à ces visiteurs d’un genre particulier. Se basant sur une enquête de terrain ethnographique de onze mois, cet article analyse les modalités de mise en langage de l’expérience de la violence en fonction du contexte d’énonciation. L’auteure s’attache ici à comprendre la façon dont la présence des touristes dans la zone influence ce qui est dit de la violence et la façon dont des femmes membres d’une coopérative artisanale narrent la mémoire d’épisodes violents.