9 février 2011
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Olivier Lahaie, « L’épidémie de grippe dite « espagnole » et sa perception par l’armée française (1918-1919) », Revue historique des armées, ID : 10670/1.k5e7g3
En 1918, la France compte plus de 22 000 morts aux armées du fait de la grippe. Le Service de santé entreprend de sensibiliser toutes les régions militaires sur les mesures prophylactiques à adopter, mais le corps médical est globalement impuissant à enrayer une pandémie dont les origines restent obscures. Sa virulence, sa facilité à se propager laissent penser qu’elle n’est pas l’œuvre du hasard, mais plutôt celle des bactériologistes d’outre-Rhin. S’agit-il même d’une grippe ? Rien n’est moins sûr, surtout pour les services de renseignements français qui doutent devant les manifestations de la maladie. S’il est un fait incontestable aujourd’hui, c’est que la maladie s’est répandue chez tous les belligérants et qu’elle a durement frappé le camp allemand, affaibli par la pénurie alimentaire. Inutile de préciser qu’elle s’est évanouie sans que le contre-espionnage français ait pu arrêter (et pour cause) un agent allemand, porteur d’éprouvettes remplies de souches virales non identifiés.