2012
Cairn
Colette Chiland, « Pour une méta-théorie de la psychothérapie », Perspectives Psy, ID : 10670/1.k5l52b
La diversité des méthodes et des théories psychothérapeutiques entraîne la nécessite d’une réflexion épistémologique, d’une « méta-théorie » de la psychothérapie. Quelle que soit la profession d’origine, la psychothérapie requiert une formation, qui engage la personne du thérapeute : elle est un traitement qui s’adresse au psychisme et repose sur une relation intersubjective. La psychothérapie utilise des médiations diverses, faisant une place variable au corps, à la conscience, à l’émotion et la cognition pour atteindre ses buts d’alléger la souffrance et de permettre une meilleure gestion de la vie. Elle suppose qu’on croit à la réalité du psychologique comme distinct du neuronal et agissant sur lui, d’où une complémentarité des traitements biologiques et des traitements psychologiques. Elle comporte toujours une part d’imprévu, qui ne peut pas être consignée dans un manuel, qui demande une liberté créatrice au thérapeute et une ouverture à la culture du patient. Quelle que soit la volonté d’ouverture, il faut choisir : on peut constituer des équipes combinant les compétences, il est difficile de pousser l’éclectisme jusqu’à être un « psychothérapeute caméléon » et jusqu’à intégrer le parapsychologique, le « psychédélique », dans sa palette.