2024
Cairn
Peter McPhee, « L’histoire émotionnelle de Maximilien Robespierre, 1758-1794 », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10670/1.k5t356
La Révolution française n’a aucun sens sans une compréhension du rôle que jouent les émotions : l’euphorie du succès, la fureur contre ceux jugés responsables de la souffrance, la fierté dans le triomphe et, par-dessus tout, la peur de la violence, des complots, de la trahison et de la mort. Selon William Reddy, cependant, le sentimentalisme était l’émotion clé, et Maximilien Robespierre personnifiait les excès de son expression. La « terreur » était « un champ de bataille émotionnel ». La thèse de cet article est que, pour comprendre l’histoire émotionnelle de Robespierre, nous devons plutôt adopter une approche holistique qui intègre l’expression de ses émotions, dans toute sa complexité, aux circonstances individuelles de son existence et aux exigences de la crise révolutionnaire.