La reperméabilisation percutanée des obstructions urétérales pelviennes d’origine néoplasique

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2013

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Jean-Crépin Eloundou Nkolo et al., « La reperméabilisation percutanée des obstructions urétérales pelviennes d’origine néoplasique », Hegel, ID : 10670/1.k63q9w


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Introduction : Les sténoses urétérales acquises sont d’étiologies multiples. L’origine néoplasique est fréquente et sa particularité est la localisation pelvienne et ilio-pelvienne avec une prise en charge difficile. La pose d’une sonde urétérale JJ par voie rétrograde sous cystoscopie est l’option idéale mais souvent vouée à l’échec. Objectif : Evaluer les possibilités, les difficultés, l’efficacité et la tolérance de la reperméabilisation percutanée antégrade, associée à une éventuelle résection vésicale dans le traitement des sténoses urétérales pelviennes d’origine néoplasique. Matériels et Méthodes : 112 patients ayant bénéficié d’une reperméabilisation pour sténose néoplasique de l’uretère pelvien ont été suivis de manière prospective de juin 2000 à juillet 2011. Ces sténoses étaient uni ou bilatérales (170 unités rénales au total), secondaires à des cancers urologiques et non urologiques. Les critères d’évaluation de l’efficacité et du succès de la technique étaient l’amélioration de la fonction rénale, la tolérance du geste, la régression de la dilatation et la survenue ou non de complications post opératoires. Les étapes de la technique associent les artifices de la descente antégrade du guide dans la VES à la résection vésicale pour récupérer le guide sous cystoscopie. Résultats : Les patients avaient une moyenne d’âge de 61 ans (46 à 72 ans). L’index de Karnofsky était > 60 % chez plus de 92 % des patients. L’étendue moyenne de la sténose urétérale était 3,5cm (1,5 - 5,1cm). Les étiologies étaient dominées par le cancer du col utérin (44,5 %), suivi du cancer de la prostate (22,5 %). Le taux de succès par unité rénale était de 117/170 (68,7 %). La résection de la base vésicale a été nécessaire pour 89 unités rénales. Plus de 80 % des patients avaient amélioré leur fonction rénale. Quelques cas de PNA (10 cas), des lombalgies isolées (7 cas), une obstruction des sondes double J (5 cas) et 2 cas d’incrustation de la sonde JJ ont été rapportés à long terme. La survie moyenne de ces patients dépendait essentiellement du cancer pelvien responsable de l’obstruction et variait de 13 mois à 90 mois. Conclusion : La reperméabilisation percutanée associée à une résection vésicale est une technique séduisante, reproductible et bien tolérée. Très peu de complications sont rapportées à long terme. Son échec ne coupe pas les ponts pour les autres types de dérivations urinaires proposées dans le traitement des sténoses néoplasiques urétérales pelviennes.

Introduction: Acquired ureteral obstruction has multiple etiologies. The neoplastic origin is common and its characteristics are pelvic and ilio-pelvic location with difficult management. The ureteral catheterization with double J catheter is the ideal option but often fails. Aim: To assess possibility, difficulty, tolerance and efficiency of percutaneous repermeabilisation associated to endovesical resection in the management of neoplastic ureteral obstruction. Material and Methods: 112 patients who underwent percutaneous repermeabilisation for pelvic ureteral neoplastic stenosis were followed prospectively from June 2000 to July 2011. These stenoses were unilateral or bilateral (170 renal units), secondary to urological and non-urological cancers. Essential elements to evaluate success and efficiency were: the tolerance of the operation, renal function amelioration, dilation regression and the occurrence or absence of postoperative complications. Technique steps were: delicate antegrade passage of hydrophilic guide and bladder resection oriented by scope images. These stages allow for retrieving the guide via cystoscopy. Results: Patients had a mean age of 61 (46 to 72 years). The Karnofsky index was > 60% in more than 92% of patients. The average size of ureteral stenosis was 3.5 cm (1.5 - 5.1 cm). The causes were dominated by uterine cervical carcinoma (44.5%), followed by prostate cancer (22.5%). Technique success rate for renal unit was 117/170 (68.7%). Resection of the bladder base was necessary for 89 renal units. Over 80% of patients had improved renal function. Some cases of acute pyelonephritis (10 cases), isolated low back pain (7 cases), obstruction of double J stent (5 cases) and 2 cases of the JJ stent encrustation were reported in the long term. Mean survival depended on responsible pelvic cancer; it ranged from 13 to 90 months. Patients were 42 men and 70 women with a mean age of 61 years old (46-72 years old). Conclusion: Percutaneous repermeabilisation for neoplastic ureteral obstruction is an attractive, efficient and tolerated technique. Its failure did not forbid the other urinary diversion techniques indicated in neoplastic ureteral obstruction treatment.

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