La pierre de construction dans le département de la Gironde

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2004

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Résumé Fr

L’ancienne province de Guyenne, dans sa portion correspondant au département actuel de la Gironde, présente un schéma d’alimentation en pierres de construction contrasté. En rive droite de la Gironde (Blayais), de la Dordogne (Bourgeais, Fronsadais) et de la Garonne (de Latresne à Langon), ainsi que dans l’Entre-deux-Mers, les calcaires paléogènes ont été abondamment exploités dans des carrières à ciel ouvert ou en carrières souterraines. À l’ouest de la Garonne et de la Gironde, les roches sont majoritairement sableuses. Néanmoins, dans le Médoc, certains calcaires ont été exploités vers Lesparre (calcaire de Saint-Estèphe). Dans les Landes girondines, la garluche (grès ferrugineux) a été localement utilisée pour la construction. La formation du calcaire à Astéries d’âge oligocène a fourni l’essentiel du matériau recherché. Il s’agit d’un calcaire biodétritique, généralement jaunâtre, dont les variations latérales de faciès sont importantes. Il en résulte des caractéristiques géotechniques fort différentes d’un secteur à l’autre. La pierre la plus dure était extraite dans la région de Langon (carrières de Saint-Macaire, Saint-Pierre-de-Mons, etc.) ; une des pierres les plus recherchées était celle extraite des carrières du Bourgeais (pierre de Bourg) dont les meilleurs sites étaient situés entre Tauriac et Cubzac ; les carrières du Fronsadais (Saint-Germain-la-Rivière, Fronsac) fournissaient une pierre blanche ; les carrières de Lussac, de Montagne et de Saint-Émilion offraient un matériau de moindre qualité, peu exporté, rendu gélif par sa composante argileuse. Les principaux sites carriers étaient localisés à proximité des grands axes fluviaux de la Garonne et de la Dordogne ; les pierres étaient acheminées vers les chantiers à l’aide de gabarres, des embarcations à fond plat adaptées au transport fluvial. Le plus vaste de ces chantiers fut Bordeaux au XVIIIe siècle. Il est cependant paradoxal de parler de la « pierre de Bordeaux » pour une ville qui n’a fait l’objet d’aucune exploitation pour pierre d’appareil.

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