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Sebastian Kohl, « The Power of Institutional Legacies: How Nineteenth Century Housing Associations Shaped Twentieth Century Housing Regime Differences between Germany and the United States », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.1017/S0003975615000132
La littérature comparée consacrée aux régimes de production et de protection sociale a jusqu’à présent négligé les différences considérables entre pays dans le domaine du logement. Les États-Unis sont devenus, au cours du XXe siècle, un pays de propriétaires vivants majoritairement dans des villes et dans des maisons individuelles. La politique américaine a soutenu l’endettement privé pour le logement avec une part de logement public résiduel. L’Allemagne, au contraire, est restée un pays de locataires avec des villes composées de bâtiments collectifs. La politique allemande a soutenu des associations à but non lucratif et une forte incitation à l’épargne logement. L’article envisage ces différences comme le résultat d’une histoire institutionnelle qui débute au XIXe siècle. L’Allemagne a développé des associations de logement à but non lucratif et a financé le logement par l’intermédiaire de banques hypothécaires, tous deux privilégiant la construction d’appartements locatifs. Aux États-Unis, les associations d’épargne et de crédit ont favorisé le recours à des prêts hypothécaires pour les propriétaires-occupants, et ce faisant la construction de maison individuelles. Lorsque les gouvernements interviennent au cours de la crise du logement dans les années 1920-1930, leurs soutiens au logement passent par ces institutions préexistantes. Ainsi, la politique américaine de logement tend-elle à privilégier les associations d’épargne et de crédit, là où l’Allemagne soutient les coopératives d’habitation.