L'érosion des falaises au sein des aléas côtiers : suivi, compréhension et partage

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8 septembre 2023

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Pauline Letortu, « L'érosion des falaises au sein des aléas côtiers : suivi, compréhension et partage », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.kbv8wo


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L’observation des falaises (et de l’érosion associée) selon divers points de vue (vertical, oblique, horizontal et interne), par une approche naturaliste et par emboîtement d’échelles (spatiales et temporelles), en interaction avec les acteurs du territoire, permet de mieux comprendre cet objet complexe d’interface. Avec une démarche pluridisciplinaire et une forte composante de terrain en Normandie et en Bretagne, mes recherches ont bénéficié d’approches multiméthode et multiscalaire, tentant de fournir une vision à la fois synoptique et détaillée du fonctionnement des côtes à falaises. Les principaux résultats de recherche sont :- l’obtention des vitesses, des rythmes et des modalités de recul des falaises sur plusieurs décennies et sur un linéaire de 100 km (Seine-Maritime) avec le suivi du référentiel « haut de falaise » (point de vue vertical). Ces éléments constituent la clé de voûte de la cartographie de l’aléa « recul du trait de côte » intégrant le changement climatique, dans le cadre de la loi « Climat et résilience » (2021) ;- la mise en évidence de la prévalence des actions marines dans la fatigue et dans la rupture des falaises de Varengeville-sur-Mer et de Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime), notamment grâce au suivi du référentiel « front de falaise » (points de vue horizontal et interne). Les variations de température sont, quant à elles, propices à l’évolution de la fracturation des falaises de Plougonvelin (Finistère) et donc à la fatigue du matériel (point de vue interne). Ces résultats suggèrent que le changement climatique exacerberait l'érosion ;- la mise en exergue, grâce aux méthodes de suivi du front de falaise par lasergrammétrie et photogrammétrie terrestres sur plusieurs centaines de mètres depuis 2010 (point de vue horizontal), que les chutes de blocs et de pierres sont impliquées dans presque un tiers de l’érosion des falaises de Varengeville-sur-Mer. Ces départs de matériel, souvent négligés en raison de leur taille modeste, devraient désormais être mieux intégrés dans les recherches ;- la mise en place des deux premières instrumentations multiparamètres et continues sur quelques mois (Plougonvelin et Sainte-Marguerite-sur-Mer) pour mieux comprendre 1) la contribution respective des agents et des processus marins et continentaux à la fatigue et à la rupture des falaises, 2) les interactions du système avant-côte/plate-forme/plage/falaise/plateau (point de vue interne, entre autres). L’exploitation de ces jeux de données constitue un défi scientifique collectif pour la décennie qui vient ;- la proposition d’une nouvelle méthode d’observation et de suivi de l’érosion du front de falaise à l’échelle de la cellule hydro-sédimentaire (plusieurs dizaines de kilomètres), grâce aux images satellites dépointées et très haute résolution Pléiades (point de vue oblique). Avec le développement de l’apprentissage profond, ces images pourraient bénéficier de la détection automatisée de l’érosion ;- la mise à disposition de nouveaux outils à destination des citoyens pour 1) le suivi des aléas côtiers avec l’application smartphone et tablette CoastAppli, 2) l’acculturation et l’amorce de discussions sur les aléas et les risques côtiers avec la réalité mixte (points de vue horizontal, vertical et oblique).

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