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1999

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Résumé Fr

La maison et la ville, l'espace privé et l'espace public, travaillent profondément les cultures résidentielles de la famille immigrée en cours d'intégration. Il s'y développe une dialectique d'échanges qui filtrent subtilement l'acquis et le reçu, pour produire des dispositions nouvelles, variables selon les membres du groupe familial. On note ainsi comment l'espace domestique continue un temps, celui des premiers moments d'installation, d'entretenir les fragments d'une culture maghrébine dont les parents sont les acteurs principaux. Mais, rapidement, l'exposition de la famille à l'espace public, et surtout celle des enfants, introduit, dans l'univers un temps préservé du foyer, les mots, les objets, les formes de consommation de la société d'accueil : on assiste à l'hybridation des pratiques quotidiennes, urbaines et domestiques. Sous l'effet de ces pratiques domestiques et résidentielles recomposées, les conditions familiales et matérielles sont alors transformées. La famille n'est plus la même, du point de vue de sa composition d'abord, dans la mesure où la pression de la parentèle est plus faible, mais surtout du point de vue de la répartition des pouvoirs, des identités et des positionnements de ses membres. Lieu de focalisation des économies épargnées pendant les années d'une émigration considérée au début comme provisoire, la maison de retour, envisagée comme terme d'un nomadisme résidentiel nécessaire et comme lieu de sédentarisation ultime pour la famille, est bientôt remise en cause dans sa représentation, son achèvement et son usage. Elle devient résidence secondaire, appendice d'une résidence principale placée dans la périphérie d'une grande ville française.

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