4 juillet 2018
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Clément Lagouarde, « Le "pour de vrai" et le "vrai" en art performance : fiction vs trace », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.kco7j9
L’art performance est un art contemporain difficile à définir. Néanmoins il peut se décrire par l’action d’un artiste de performance qui, à la différence du théâtre traditionnel, se présente lui-même devant un public, s’infligeant parfois de véritable blessure. Cet art questionne le « pour de vrai » et le « vrai ». En le comparant au théâtre il semble moins fictif car les blessures est le sang sont « vrais », et sa trace (captations vidéos, captations sonores, photographies, objets, croquis, écrits, etc.) le prouve. La fiction et la trace paraissent opposées, là où la première est une invention (le « pour de vrai ») l’autre est un élément pérenne d’une action vécue (le « vrai »), l’art performance permettrait alors de penser ces deux notions non plus comme opposés mais comme corrélatives. L’art performance présente sa trace comme un élément pérenne d’une action plus ou moins inventée : le « vrai » dont la frontière avec le « pour de vrai » peut être questionné. Cette thèse argumente ces hypothèses à travers une première partie comparative entre l’art performance et l’art théâtral, avec comme problématique la fiction qui semble opposée au « vrai ». Et une seconde partie corrélative sur le possible « pour de vrai » de la trace, qui permet l’étude de trois traces épistémologiques : la mémoire, l’écriture et l’indice à travers des exemples respectifs d’artistes de performance.