From Rome to Paris, the restauration of antics sculptures during eighteenth and nineteenth centuries De Rome à Paris, la restauration des sculptures antiques aux XVIIIe et XIXe siècles En Fr

Résumé En Fr

One evening of Tuesday, July 17th, 1787, Goethe went "to Albacini, the restorer of ancient statues, to see a torso, found in the Farnese collection, which is being sent to Naples. It is the torso of a seated Apollo. He is of great beauty, perhaps without equal. At least it can be classified as one of the most precious remains of antiquity. " The research of works and the excavations will bring to the collectorsof the marbles which will be abundantly completed, patched, transformed, reassembled in the workshops of the sculptors without always correctly distinguishing the sculpted subjects. The main technique was to drill the elements of period marble and their possible additions by joining them with copper or iron dowels and then putty the cracks and cracks using plasters tinged with cement or lead. In France, in the 17th century, Girardon, Drouilly, Granier and Mazière worked to complete the sculptures acquired for Louis XIV in Italy. These restorations remained ad hoc in France because the antiques market was organized mainly in Italy with sales of often completed marbles. Our study focuses on the restoration of ancient sculptures in France in the 18th and 19th centuries. The chronological framework originates from the training in Rome of the sculptor Bernard Lange from 1777 and his time in the studio of Carlo Albacini, sculptor and restorer of sculpture; himself a pupil of Cavaceppi. His correspondence with the painter Jean Suau is rich in teaching about his activity as a restorer. The French had to leave Rome in 1793 after the assassination of Basseville, Lange arrived in Paris the following year and was hired in the new sculpture restoration workshop at the Central Museum. He will be joined by Giosi Mariano who handled the transport of Italian marbles taken after the signing of the Treaty of Tolentino.

Un soir du mardi 17 juillet 1787, Goethe allait « chez Albacini, le restaurateur de statues antiques, pour voir un torse, trouvé dans la collection Farnèse, que l’on envoi à Naples. C’est le torse d’un Apollon assis. Il est d’une grande beauté peut-être sans égale. On peut du moins le ranger parmi les plus précieux restes de l’antiquité ». Les recherches d’œuvres et les fouilles vont apporter aux collectionneurs des marbres qui seront abondamment complétés, rapiécés, transformés, remontés dans les ateliers des sculpteurs sans toujours discerner avec justesse les sujets sculptés. La principale technique consistait à forer les éléments de marbres d’époques et leurs éventuels ajouts en les joignants avec des goujons de cuivre ou de fer puis de mastiquer les fentes et fissures à l’aide de plâtres tintés de ciments ou de plomb. En France, au XVIIe s., Girardon, Drouilly, Granier et Mazière travaillent à compléter les sculptures acquises pour Louis XIV en Italie. Ces restaurations demeuraient ponctuelles en France car le marché des antiquités s’organisait essentiellement en Italie avec des ventes de marbres souvent complétés. Notre étude porte sur la restauration des sculptures antiques en France aux XVIIIe et XIXe siècles. Le cadre chronologique a pour origine la formation à Rome du sculpteur Bernard Lange à partir de 1777 et son passage dans l’atelier de Carlo Albacini, sculpteur et restaurateur de sculpture ; lui-même élève de Cavaceppi. Sa correspondance avec le peintre Jean Suau est riche d’enseignement sur son activité de restaurateur. Les français devant quitter Rome en 1793 après l’assassinat de Basseville, Lange arrive à Paris l’année suivante et est embauché dans le nouvel atelier de restauration des sculptures du Musée central. Il sera rejoint par Giosi Mariano qui s’occupa du transport des marbres d’Italie pris après la signature du traité de Tolentino.