30 mai 2023
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Émilie Walezak, « Fault Lines: Viral Disquiet in Sarah Moss’s Fiction », Études britanniques contemporaines, ID : 10670/1.kebfjx
Le dernier roman en date de Sarah Moss, The Fell, est un roman de pandémie qui explore les fractures sociales mises au jour par la crise du COVID. Toutefois l’atmosphère oppressante construite par la propagation tant de la peur que du virus se trouve être une constante de son œuvre. Dès son premier roman, Cold Earth, publié en 2009 quelques mois avant l’épidémie de grippe aviaire, Moss imaginait un groupe d’archéologues coupés du monde au Groënland à la suite d’une pandémie mondiale. Ghost Wall, publié en 2018, narre une expérience archéologique de reconstitution de la vie des anciens Anglo-Saxons dans une forêt du Northumberland. Dans le roman Summerwater, publié en 2020, des touristes de tous horizons se retrouvent isolés par temps de pluie dans un camping écossais. Moss développe ainsi ses intrigues sur fond de confinement et met en jeu les réponses individuelles aux dynamiques collectives par le biais de l’écriture polyphonique. C’est ce qui lui permet de mettre en scène les fractures politiques qui traversent la société : sexisme, racisme, violences domestiques. Cet article utilise les théories de l’affect pour rendre compte tant de l’esthétique que de la politique des romans de Sarah Moss.