Faire face à la croissance urbaine. Entre inquiétude et volontarisme, la réaction ambivalente des géographes d'une grande décennie 1960.

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11 janvier 2023

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Matthieu Pichon, « Faire face à la croissance urbaine. Entre inquiétude et volontarisme, la réaction ambivalente des géographes d'une grande décennie 1960. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.ketowy


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La question du rapport des géographes à la ville, de leur urba-phobie ou –philie, a déjà fait l’objet de plusieurs travaux, que nous proposons de prolonger. Notre communication vise à mettre au jour les inquiétudes et attitudes ambigües qui animent le discours de la géographie d’une grande décennie 1960, période où les problèmes liés à la croissance urbaine française se manifestent de manière accrue dans le débat public et dans les politiques publiques (création du Ministère de l’Equipement, vote de la Loi d’orientation foncière, etc.). Sans mettre à l’écart toute la charge scientifique des discours tenus par les praticiens de la discipline, c’est néanmoins plutôt sur la dimension axiologique, normative et politique que nous souhaitons insister. De nombreux textes de la période relèvent en effet d’une forme discursive mixte (articles scientifiques mêlés de considérations normatives, de propositions dirigées vers le champ de l’action) voire, parfois, du genre de la tribune, de la polémique ou de l’intervention. Beaucoup de ces textes paraissent d’ailleurs en marge des revues savantes, dans des publications proches de sphères réformatrices (catholicisme social, par exemple). On montrera que chez les géographes des années 1960, le rythme et les formes de l’urbanisation ont suscité des réactions ambivalentes. Elles révèlent toute une série de référentiels et de représentations auxquels adhèrent les géographes et qui déterminent un point de vue politique sur ce que devrait être, ou non, la ville future : fort attachement à une vision « humaniste », valorisation de l’équilibre et de la mesure, respect de la diversité urbaine et régionale, etc. Finalement, cette communication a pour objectif de préciser les termes du débat sur l’urbaphobie ou l’urbaphilie des géographes, en soulignant que la réponse se trouve peut-être dans une voie médiane entre ces deux attitudes.

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