Vécu des internes en médecine générale lors de la crise sanitaire du COVID-19 : répercussions sur l’anxiété et la motivation pour la médecine générale

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2022

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Brice Lepièce et al., « Vécu des internes en médecine générale lors de la crise sanitaire du COVID-19 : répercussions sur l’anxiété et la motivation pour la médecine générale », Santé Publique, ID : 10670/1.kezm66


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Introduction : La crise sanitaire du COVID-19 a ébranlé l’ensemble du système de soins de santé et des acteurs qui le constitue. Pour les internes en médecine générale (IMG), celle-ci a modifié l’exercice de la pratique médicale quotidienne, perturbé leur formation et mis en exergue leur responsabilité sociale, l’un des facteurs prédisposant à exercer la médecine générale. Objectif : Évaluer l’impact de la crise sanitaire sur l’anxiété et la motivation pour la médecine générale des IMG. Méthode : Étude transversale réalisée par le biais d’un questionnaire en ligne (Qualtrics©) distribué par courrier électronique aux IMG de deux universités belges francophones, entre le 1er et le 31 juillet 2020, à la suite de la première vague de la pandémie du COVID-19. Résultats : Dans un échantillon de 188 IMG, les variables suivantes ont été analysées : la détresse psychologique préalable au confinement (OR=2,894), réaliser plus de 15 consultations téléphoniques journalières durant le confinement (OR=2,724), l’inquiétude d’être affecté par la COVID-19 (OR=2,892) ou la dégradation de la qualité de vie (OR=3,335), agissent comme des facteurs de risque significatifs de l’anxiété. A contrario, le sentiment de pratiquer dans un environnement soutenant (OR=0,311) est un facteur protecteur de l’anxiété. Enfin, le sentiment d’utilité sociale renforce la motivation des IMG pour leur métier de médecin généraliste (OR=4,737). Conclusion : Cette étude a permis de mieux identifier certains facteurs contributifs d’anxiété parmi les IMG et d’évaluer leur motivation pour la spécialisation en médecine générale après la première vague du COVID-19. Une sensibilisation aux facteurs de risque de la détresse professionnelle et aux ressources à déployer pour y faire face devrait être intégrée au programme des facultés.

Introduction: The COVID-19 health crisis has turned the entire health care system and its actors upside down. For interns in general practice (IMGs), it has changed the way they practice medicine on a daily basis, disrupted their training, and highlighted their social responsibility, a factor that predisposes them to practice general medicine. Objective: To assess the impact of the health crisis on the anxiety and motivation for general practice of IMGs. Method: Cross-sectional study using an online questionnaire (Qualtrics©) distributed by e-mail to IMGs of two French-speaking Belgian universities between 1 and 31 July 2020 following the first wave of the COVID-19 pandemic. Results: In a sample of 188 IMGs, the following variables, considered as significant risk factor for anxiety, were analyzed: psychological distress prior to the lockdown (OR=2.894), having more than 15 daily telephone consultations during the lockdown (OR=2.724), worrying about being affected by COVID-19 (OR=2.892), or deterioration in quality of life (OR=3.335). Conversely, the feeling of practicing in a supportive environment (OR=0.311) is a protective factor against anxiety. Finally, the feeling of social usefulness reinforces the motivation of IMGs for their profession (OR=4.737). Conclusion: This study allowed us to better identify the factors of anxiety and motivation for specialization in general practice among IMGs just after the first wave of COVID-19. Awareness of the risk factors for professional distress and how to deal with them should be considered in the university curriculum.

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