1 décembre 2022
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Hicham Jamid, « Entre émigration des "cerveaux" et politique marocaine de mobilisation des compétences », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/books.pusl.28137
Au regard de la contribution considérable qu’apportent les Marocains résidant à l’étranger à leur pays d’origine, l’intérêt porté par l’État marocain à cette population a grandement évolué. S’ils ont été jusqu’à la fin des années 1980 surveillés et réduits à leur seule vocation de force de travail, source de transferts de devises, les années 1990 vont marquer un changement du traitement de l’État marocain des affaires des Marocains résidant à l’étranger, les considérant comme des citoyens avec lesquels il faut maintenir des liens économiques, culturels et politiques. Ainsi, à partir du changement de vocable par lequel sont désignés les Marocains établis à l’étranger, de « Travailleurs Marocains à l’étranger-TME » à « Marocains du Monde-MDM », et de la chronologie de la création des institutions nationales en charge de leurs affaires, ce chapitre présente les mutations de la politique publique marocaine mise en place à l’attention de ses ressortissants expatriés. Il traite dans un premier temps de l’évolution significative du rapport de l’État marocain à ses émigrés, illustrée aujourd’hui par le nombre d’institutions gouvernementales en charge de leurs affaires. Sont appréhendés dans un second temps les programmes publics et les initiatives non-gouvernementales destinés particulièrement à mobiliser les compétences de Marocains hautement qualifiés afin de contribuer au développement économique et social de leur pays d’origine.