Mortalité par tuberculose chez les juifs de Tunis (Tunisie) dans la première moitié du XXe siècle

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2008

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Daniel Cattan et al., « Mortalité par tuberculose chez les juifs de Tunis (Tunisie) dans la première moitié du XXe siècle », Population, ID : 10670/1.kib4in


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Des études réalisées dans différentes pays ont montré que la mortalité par tuberculose était plus faible dans les populations juives que dans les autres communautés vivant dans les mêmes régions. Cette situation a également été constatée dans la ville de Tunis. Notre étude a pour but de mieux analyser ce fait à partir des statistiques de mortalité de la ville de Tunis. Elle montre que dans la première moitié du XXe siècle, c’est-à-dire avant l’apparition des traitements antibiotiques, la mortalité par tuberculose était plus faible dans la population juive que dans les populations musulmane, française, italienne et maltaise ; en revanche, le taux de mortalité infantile était plus élevé dans la population juive que dans les populations italienne ou française. Par exemple, au cours de la période 1919-1939, en moyenne annuelle, ces deux taux s’établissent respectivement à 81 pour 100 000 et 164 pour 1 000 dans la population juive, contre 193 pour 100 000 et 107 pour 1 000 dans la population française. Cette situation ne peut s’expliquer par les conditions de vie ; on ne peut cependant exclure le rôle d’une alimentation différente, la consommation de viande casher dans la population juive pouvant éviter la contamination par le bacille tuberculeux bovin. Des facteurs génétiques sont également avancés, mais leur rôle n’a pu être mis en évidence avec certitude.

Studies in different countries have revealed lower tuberculosis mortality among Jewish populations than other communities living in the same regions. This pattern was also found in the city of Tunis. This study uses Tunis mortality statistics to examine the finding more closely. It shows that in the first half of the twentieth century, i.e. before the development of antibiotic treatments, tuberculosis mortality was lower among the Jewish than the Muslim, French, Italian and Maltese populations, but that the Jewish population had a higher infant mortality rate than either the Italian or French populations. Over the period 1919-1939, for example, the average annual tuberculosis mortality and infant mortality rates were 81 per 100,000 and 164 per 1,000 respectively in the Jewish population, against 193 per 100,000 and 107 per 1,000, respectively, in the French population. This pattern cannot be accounted for by living conditions, although the role of dietary differences cannot be excluded, as consumption of kosher meat in the Jewish population may have prevented contamination by the bovine tubercle bacillus. Genetic factors are also posited, but none have been identified with certainty.

ResumenLos estudios realizados en diferentes países han mostrado que la mortalidad por tuberculosis era más baja en las poblaciones judías que en las otras comunidades que vivían en las mismas regiones. Se constata la misma situación en la ciudad de Túnez. El objeto de nuestro estudio es analizar mejor dicha constatación a partir de las estadísticas de mortalidad de la ciudad de Túnez. Se muestra que en la primera mitad del siglo XX, es decir, antes de la aparición de tratamientos con antibióticos, la mortalidad por tuberculosis era más baja en la población judía que en las poblaciones musulmanas, francesas, italianas y maltesas. Sin embargo, la tasa de mortalidad infantil era más elevada en la población judía que en la italiana o la francesa. Por ejemplo, durante el período 1919-1939, en media anual, las dos tasas se establecen respectivamente, en un 81 por cada 100.000 y 164 por cada 1.000, en la población judía, frente a un 193 por cada 100.000 y 107 por cada 1.000, en la francesa. Las condiciones de vida no pueden explicar dicha situación, aunque tampoco se puede excluir el papel que juega una alimentación diferente, el consumo de carne casher en la población judía podría evitar el contagio por el bacilo de tuberculosis bovino. Asimismo, se han alegado factores genéticos sin que ninguno pueda identificarse con certeza.

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