Un couple d’enseignants raconte son expérience personnelle et professionnelle au Liban de 1973 à 1975

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1975

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Les Français au Liban depuis 1945, une minorité allogène (entretiens enregistrés auprès de la communauté française en 1975)

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Jean Métral et al., « Un couple d’enseignants raconte son expérience personnelle et professionnelle au Liban de 1973 à 1975 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.kir4w1


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L’entretien se déroule avec un couple installé au Liban depuis 1973. L’informatrice a suivi sa famille à Beyrouth où son père avait un poste à l’ambassade. Elle est titulaire d’une maîtrise qu’elle a obtenue à l’Ecole supérieure des lettres (ESL). L’informateur, après des études d’ingénieur, a pris un poste d’enseignant au Centre d’études mathématiques de Beyrouth. Il donne des cours en français à des étudiants libanais, des garçons en majorité, dont le but est d’obtenir un diplôme et de trouver un travail en France ou au Moyen-Orient. Il évoque le personnel enseignant du centre composé de Français et de Libanais, ces derniers ayant plus de succès auprès des étudiants car selon l'informateur, ils se montrent moins exigeants sur le travail demandé. L’informatrice, elle, a trouvé tout d’abord un travail au lycée franco-libanais, expérience malheureuse à son point de vue, en effet, elle considère avoir été exploitée financièrement. Au moment de l’entretien, elle enseigne dans une école musulmane où elle est correctement payée. Ses élèves, de milieu social modeste, ne parlent pas ou peu français et elle leur donne des cours de français langue étrangère. Elle souligne que le règlement de l’école interdit que les enseignantes s’adressent à leurs collègues hommes et que les femmes ne peuvent pas porter de vêtements qui dévoilent leur corps. Concernant leurs relations avec les Libanais, le couple en a peu, il fréquente surtout le frère d’un ami libanais vivant en France. L’homme explique cela par la différence de mentalité entre les deux cultures et avoue avoir du mal à s’adapter au Liban dont les habitants lui paraissent assez futiles, cupides et susceptibles. Toutefois, il se montre critique également envers la communauté française qu’il trouve fermée et hypocrite. A la question de l’identité du Liban, l’homme pense qu’il ne s’agit pas de celle d’un pays arabe même si le pays lui semble difficile à cerner. Décrivant Beyrouth, il en donne l'image d'une ville très occidentalisée, son épouse, quant à elle, souligne l'existence de quartiers arabes. Au sujet du rôle de la communauté française, l’informateur explique sa présence par des enjeux politiques et économiques qui doivent passer par la diffusion de la culture française. Son épouse, à ce propos, ne pense pas que ce savoir occidental dispensé en particulier à l’Ecole supérieure des lettres, gêne les étudiants qu’elle a rencontrés. Le couple va quitter le Liban avec des sentiments mitigés : l’homme admet ne pas avoir réussi à s’intégrer mais pense avoir appris de cette expérience. il n’en va pas de même pour l’épouse qui se dit très déçue par son séjour.

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