2024
Cairn
Guillaume Renauld, « Le Québec et le contrôle parlementaire de la gestion administrative et financière de l’État », Revue française de finances publiques, ID : 10670/1.kj5pxe
Le système de gouvernement responsable dont a hérité le Québec au XIXe siècle confie à l’Assemblée nationale une place centrale dans le contrôle de la gestion administrative et financière de l’État. Face une administration gouvernementale qui se complexifie inévitablement, une nouvelle forme de reddition de comptes est apparue au début des années 2000, par l’implantation d’un régime d’imputabilité des sous-ministres et des dirigeants d’organisme public. Une commission parlementaire est désormais chargée exclusivement d’entendre ces individus sur la gestion administrative de leur organisation, cet exercice constituant une pratique parlementaire unique au Canada. Ce régime d’imputabilité, qui complète le contrôle financier traditionnel de l’action étatique par le Parlement, donne aujourd’hui davantage de poids au pouvoir de contrôle et de surveillance de l’Assemblée nationale et s’arrime harmonieusement avec le principe de gouvernement responsable.