Quartiers et santé dans l'agglomération havraise : la dimension locale des pratiques de soins

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En 2008, en France, 15 % des personnes adultes de 18 ans ou plus déclaraient avoir renoncé à des soins pour des rasions financières au cours des douze derniers mois. Les renoncements concernent davantage des soins spécifiques, ceux pour lesquels les dépenses restant à la charge du ménage sont les plus importantes. À l'échelle de la Communauté de l'Agglomération Havraise (CODAH), une étude a révélé d'importantes disparités sur le territoire infra-communautaire, notamment en termes de consommations de soins. Comprendre ces disparités en interrogeant les déterminants du recours et du renoncement aux soins était l'objectif du mémoire.C'est en se détachant de l'aspect exclusivement financier et en envisageant la santé comme la résultante de divers facteurs influencés par les conditions d'existence des individus ( se nourrir, s'instruire, se loger, travailler, se déplacer et se soigner) que ce mémoire s'est construit. Dans deux quartiers de l'agglomération, le recours a été étudié en supposant qu'il était intimement lié à l'environnement de vie des populations. Ce dernier ne semble alors plus uniquement déterminé par des facteurs propres à chaque individu mais plutôt comme une construction collective influencée par les pratiques de l'espace, les représentations qu'il véhicule, les relations sociales qui se nouent en son sein.En adoptant deux approches complémentaires, l'une quantitative rendant compte de la réalité à travers des chiffres, et l'autre qualitative, basée sur les discours des différents acteurs de quartiers, nous caractériserons les interrelations entre cadre de vie des habitants et logiques de recours aux soins.