Imagine the urban night Penser la nuit urbaine En Fr

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2016

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Will Straw, « Penser la nuit urbaine », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.kjx34n


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Résumé En Fr

Certains de mes premiers souvenirs, sont des expériences nocturnes à la fois naturelles et culturelles. Si ces expériences ne sont pas à proprement parler urbaines, elles ont néanmoins eu une grande influence sur ma transformation ultérieure en un citadin confirmé, fasciné par les pouvoirs enchanteresses de la nuit et par sa capacité à changer l'ordre social etles relations culturelles. Des années plus tard à l’université, j’ai rédigé un mémoire de maîtrise sur le film noir américain et une thèse de doctorat sur la musique de danse populaire dans la période 1975-1985. A cette époque, je restais fasciné par la nuit sans vraiment le reconnaître. En tant que chercheur, mon assimilation progressive à un champ de recherche que nous pouvons désormais appeler « Night studies », a été marquée par deux rencontres « littéraires ». La premère fut une aurore boréale dans la province canadienne du Manitoba. La seconde fut celle avec le livre dont vous tenez actuellement une nouvelle édition dans vos mains. C’est lors d’un voyage à Paris au milieu des années 2000 que j'ai acheté un exemplaire de « La nuit dernière frontière de la ville » de Luc Gwiazdzinski. Sur la première page de cet ouvrage que j’ai conservé, se trouve l’inscription manuscrite « juin 2007 », indication du mois où j’ai terminé la lecture. Sur presque toutes les pages, je retrouve aujourd’hui encore les marques au crayon soulignant les passages importants que je souhaitais conserver pour une utilisation ultérieure. Dans les annéesprécédant la lecture de ce livre, j’avais intégré la question de la nuit urbaine dans mon enseignement, en m’appuyant sur les matériaux épars disponibles en anglais comme les oeuvres de Wolfgang Schivelbusch ou Joachim Schlör, traduits de l'allemand. Le livre de Luc - non encore traduit en anglais à ce jour - m'a ouvert la riche veine française de la réflexionsur les temporalités urbaines, qui a fixé les préoccupations de l'événement de Manchester en théorisant les rythmes et les cycles de la vie urbaine. J'ai passé une grande partie de la dernière décennie à me familiariser avec ce corps de pensée et d'analyse et trouvé en elle l'inspiration essentielle pour la suite de mes propres travaux.

Some of my earliest memories, then, are of nocturnal experiences which were both natural and profoundly cultural. If these experiences were not, in any respect, urban in character, they nevertheless presided over my subsequent transformation into a confirmed city-dweller, fascinated by the enchanting capacities of the night and by its capacity to re-order social andcultural relations. Years later, as I passed through university, writing a mémoire de maîtrise on the American film noir and a doctoral thesis on popular dance music of the period 1975-1985, I pursued a fascination with the night without recognizing it as such. One of these experiences was the spectacle of the Aurora Borealis in the Canadian province of Manitoba. My second transformative encounter was with the book whose new edition you hold in your hands (or read on your screen.) On a trip to Paris in the mid 2000s, I purchased a copy of Luc Gwiazdzinski’s La nuit: dernière frontière de la ville. On the first inside page of this book I find, written in pen, 7/2007, an indication of the month in which I finished reading it. On almost ever page, I find the marks in pencil which instruct me to copy out those important passages which I wish to copy and preserve for further use. In the years before reading this book, I had integrated discussion of the urban night within my teaching, drawing on the scattered materials available in English (many of them, like the works of Wolfgang Schivelbusch or Joachim Schlor, translated from the German.) Luc’s book (sadly, as of yet, not translated into English) introduced me to the rich French vein of thinking on les temporalités urbaines, which set the concerns of the earlier Manchester event within a densely theorized account of the rhythms and cycles of urban life. I have spent much of the last decade acquainting myself with this body of thought and analysis, finding within it significant inspiration for my own work.

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