The Artistry of the Non-Humans. Forays into the Creative Worlds of Humans and Other Living Beings

Résumé En

Dans l’art contemporain, toujours plus d’artistes font, dans leurs oeuvres, de l’expérimentation avec des non-humains. Cet article examine les enjeux liés à de telles pratiques en se référant aux analyses de Jakob von Uexküll sur la configuration de mondes pourvus de sens par les animaux non humains, ainsi qu’aux interprétations de Merleau-Ponty et de Deleuze et Guattari des idées d’Uexküll. Uexküll affirmait que tout être vivant vit dans un monde doté de sens ; Merleau-Ponty comprenait cette thèse comme si elle situait le début de la culture dans la créativité des non-humains ; Deleuze et Guattari mettaient l’accent sur la dimension mélodique et rythmique de cette créativité, principalement interprétée comme processus de territorialisation. Ces éléments sont essentiels pour comprendre l’enjeu des œuvres d’art mettant en scène des non-humains : en considérant les propositions de projets d’Agnes Meyer-Brandis, de Tomas Saraceno, d’Ana Maria Lopez Gomez et d’autres artistes contemporains, la conclusion est qu’une œuvre d’art mettant en scène la rencontre entre deux mouvements de territorialisation a le potentiel de transformer le champ humain de la perception.

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