2023
Cairn
Alexander Samuel, « L’approche protéomique en cancérologie », Innovations & Thérapeutiques en Oncologie, ID : 10670/1.klbvvo
Les progrès dans le domaine de la protéomique offrent de nouvelles opportunités en cancérologie. Préparation des tissus, dénaturation et filtration des protéines s’effectuent de façon rapide tout en maintenant de bons rendements. Ainsi, des projets internationaux permettent de collecter des informations sur le protéome, utiles pour recenser des marqueurs spécifiques à certains cancers. Il est désormais possible d’analyser des modifications protéiques indicatrices d’un cancer par simple prélèvement sanguin. La spectrométrie de masse reste un outil central en protéomique, mais n’est plus indispensable. Les connaissances acquises peuvent être exploitées en utilisant des anticorps couplés à des séquences nucléotidiques pour identifier la présence ou l’absence de tout un ensemble de protéines dans un échantillon.L’identification, la quantification et la validation de nouvelles protéines se font avec des technologies de plus en plus pointues, n’impliquant pas systématiquement des marquages et permettant l’analyse de plusieurs échantillons en parallèle. L’imagerie par spectrométrie de masse permet d’ajouter l’information de la localisation de la protéine. De nouvelles cibles thérapeutiques peuvent ainsi être identifiées et l’effet moléculaire des traitements existants mieux compris. Deux axes de recherche impliquent ces approches techniques : les interactions entre les protéines et le génome et les interactions des protéines entre elles. L’interactome ouvre la porte à l’acquisition de connaissances nouvelles pour améliorer encore le diagnostic le et traitement des cancers.Les nouveaux outils de protéomique sont recensés et brièvement décrits afin de proposer un tour d’horizon de ces innovations récentes.