Quelle définition statistique des classes populaires ? : Propositions d'agrégation des situations socioprofessionnelles des ménages

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2019

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Thomas Amossé, « Quelle définition statistique des classes populaires ? : Propositions d'agrégation des situations socioprofessionnelles des ménages », Sociétés contemporaines, ID : 10670/1.knpcn7


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Les catégories (ou classes) populaires constituent une notion désormais solidement installée dans la sociologie française. Au cours des dernières années, l’analyse statistique de leur diversité interne a connu un regain d’intérêt. Cette contribution poursuit dans cette direction en proposant plusieurs délimitations statistiques des ménages populaires, prises au niveau des groupes puis des catégories socioprofessionnelles. Ces délimitations s’appuient sur l’analyse de diverses formes de ressources (économiques, mais aussi scolaires, professionnelles ou d’origines) dont ils disposent. Selon la perspective envisagée, la situation des couples d’employé·e·s (et dans une moindre mesure des ménages de petit·e·s indépendant ·e·s) apparaît ambigüe puisque ceux-ci peuvent tout aussi bien être rattachés aux classes moyennes, ou constituer la fraction supérieure des classes populaires. La fraction médiane se décompose quant à elle en deux pôles de couples uniquement composés d’employé·e·s et d’ouvri·er·ère·s : l’un à dominante rurale et marqué par la présence des emplois agricoles, industriels et publics ; l’autre davantage urbain, qui renvoie aux univers de l’artisanat, du commerce et des services aux particuliers. De façon transversale, la situation professionnelle d’un·e éventuel·le conjoint·e (et tout particulièrement des femmes) apparaît décisive pour la position sociale des ménages populaires, ce qui se traduit, en creux, par une fraction basse principalement composée d’employé·e·s, d’ouvri·er·ère·s ou inacti·f·ve·s n’ayant pas de conjoint.

What Statistical Definition of the Working Classes? Proposals for Aggregating the Socioprofessional Situations of HouseholdsThe classes populaires (working class) constitute a notion that is now firmly established inFrench sociology. In recent years, there has been a renewed interest in statistical analyses of their internal diversity. This contribution digs further in this direction by designing a series of statistical classifications of working class households, built at the level of socioprofessional groups and then of socioprofessional categories (which are more detailed). These classifications are based on an analysis of the various forms of the resources (economic, but also educational, professional or linked to origins) owned by households. Depending on the perspective considered, the situation of couples with solely employés (clerical, sales and services employees), and to a lesser extent small self-employed couples, appears ambiguous since they can be included in middle classes as well as constitute the upper fraction of composed solely of employés and ouvriers (blue collar workers) : one predominantly rural and marked by the presence of agricultural, industrial and public occupations; the other more urban, which refers to the milieu of craft, trade and personal service. Transversely, the professional situation of a possible spouse (and especially women) appears decisive for the social position of working class households. As a consequence, the lowest fraction of working classes is mainly composed of employés and ouvriers or inactive people without a spouse.

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