Etre habité pour demeurer vivant : A propos de l'ouvrage de Jean-Marc Besse

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1 juin 2018

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Ludovic Falaix, « Etre habité pour demeurer vivant : A propos de l'ouvrage de Jean-Marc Besse », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.koq7gs


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à mon image, 2013, Paris, Flammarion, Coll. sens propre, 251p. Même s'il se défend du fait que « ce livre n'est pas un traité systé-matique de l'habiter, encore moins l'exposé d'une théorie » (p. 11), Jean-Marc Besse réenchante néanmoins le débat épistémologique en géographie. En effet, dans son ouvrage intitulé « Habiter. Un monde à mon image », l'auteur évoque, en creux, la nécessité que les géographes soient en mesure de développer une compétence disciplinaire fondée sur la lecture sensible du monde. Il invite ainsi les géographes à s'en remettre à cette disposition phénoménologique propre à chacun afin que leur vue, leur odorat, leur ouïe, leur toucher, leur goût soient les matériaux privilégiés quant à la compréhension et l'interprétation de la manière dont le monde se construit, s'élabore et se vit de telle sorte que la sensorialité soit la langue privilégiée pour habiter (Paquot, 2016). Or, là se situe la singularité de Jean-Marc Besse dans un paysage scientifique où trop nombreux sont ceux qui ont fait le deuil de leur sensibilité dans le secret espoir de s'inscrire dans un rationalisme scientifique dont Georges Gusdorf souligne que « le danger de la formalisation scientiste est qu'elle ne prétende, en se substituant à la conscience perceptive, fournir la lecture du réel valable à l'exclusion de toute autre » (Gusdorf, [1953], 1984, p. 274). C'est aussi la raison pour laquelle, en convoquant Kant et les pratiques artistiques comme remparts à la raison pure, Jean-Marc Besse ne manque pas d'identi-fier qu'habiter et cultiver, entendus comme le fait de « prendre soin », sont traversés par une même intentionnalité : « ménager un être, une personne ou un lieu, c'est se placer avec adresse et attention à ses côtés, dans un sens d'abord spatial et dynamique » (p. 31).

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