2002
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Henri Tardieu, « Irrigation, régulation économique et durabilité », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.kqr7sp
Le débat sur le projet de loi sur l’eau de janvier 2002 a souvent stigmatisé la faible contribution financière des agriculteurs au système des Agences de l’eau. Ce point, quoique incontestable, a conduit parfois a affirmer que, pour réguler nos conflits d’usage sur l’eau, il suffisait de «faire payer les agriculteurs» . C’est là ignorer la réalité économique de l’agriculture irriguée en France qui aujourd’hui paye l’essentiel du coût du service de l’eau. Pour quel acteur économique, quel industriel, le poids de la facture d’eau représente-t-il 16% du Chiffre d’Affaire ? C’est pourtant cette valeur moyenne qui caractérise notre agriculture irriguée du sud-ouest même en incluant les effet de la Politique Agricole Commune (PAC). C’est après avoir bien intégré cette réalité qu’on peut analyser les enjeux socio-économiques et environnementaux de l’irrigation et, pour diminuer les risques qu’elle fait peser sur les ressources en eaux, et imaginer les instruments économiques adéquat pour mieux réguler la demande, assurer la pérennité des aménagements et préserver le développement de nos territoires ruraux.