Savoir féminin et sectes pythagoriciennes

Fiche du document

Date

1995

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn


Sujets proches Fr

association

Citer ce document

Montserrat Jufresa, « Savoir féminin et sectes pythagoriciennes », Clio. Histoire, femmes et sociétés, ID : 10670/1.ksc325


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Association où prédomine l’Apollinisme, le Pythagorisme se marginalise en pays grec par le refus (sélectif) du sacrifice sanglant et de la consommation de la viande, par une règle de vie très impérative et par des révélations religieuses et intellectuelles qui relèvent d’une initiation. Considérant que la philosophie - « l’effort vers la sagesse » - est une ascèse qui permet de purifier les âmes et corrélativement les corps, il accorde à l’acquisition des savoirs scientifiques - les mathématiques, l’astronomie, la musique, la médecine - une place essentielle dans la relation qu’il établit avec le divin. Parce qu’il s’est voulu dès l’origine association ouverte aux deux sexes, le Pythagorisme a permis à quelques femmes d’accéder aux savoirs scientifiques, à la parole et à l’écriture. Immergées dans un monde qui considérait que l’accès à la philosophie représentait pour les femmes une trangression des limites propres à leur sexe et donc des risques de débordement sexuel et de perversion, les Pythagoriciennes ont tenu à démontrer dans leurs écrits que les femmes savantes étaient, plus que les autres, de bonnes épouses, de bonnes mères et de bonnes maîtresses de maison. C’est à ces propos, récupérés par la morale chrétienne et amputés bien sûr du contexte qui leur donnait sens, qu’elles doivent de figurer dans les Traités sur les femmes illustres.

As association dominated by Appollonism, Pythagoreanism was marginalized in Greek lands by the (selective) refusal of bloody sacrifies and the consumption of meat by very strict rules of living and by religious and intellectual revelations that relied on an initiation. Considering that philosophy - « striving toward wisdom » - is an asceticism which allous the purification of Souls and, correlatively, of bodies, it confers to the attainment of scientific knowledge - mathematics, astronomy, music, medecine - an essential place in the relation that it establishes with the divine. Because it wished itself, from the beginning, an association open to both sexes, Pythagoreanism allowed some women to accede to scientific knowledge and to the chance to speak and to write. Immersed in a world that considered access to philosophy represents for women a transgression of limits peculiar to their sex and thus risking sexual licentiousness and perversion, women Pythagoreans insisted on showing in their writing that learned women were, more than others, good wives, good mothers and good house-keepers. It’s in this sense that, taken up by Christian morality and taken out of context that they were to figure in Treaties on Famous Women.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en