Wittgenstein. Le langage à la racine de la question philosophique

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1985

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Luce Fontaine-De Visscher, « Wittgenstein. Le langage à la racine de la question philosophique », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.2143/RPL.83.4.2013601


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Résumé En Fr

Wittgenstein's thought is a philosophy of language in the strongest sense of the term : it is the inquiry into language which is held to be the origin of philosophy. Born firstly by an ideal a priori structure in the Tractatus logico-philosophicus language is identified afterwards in the Philosophical Investigations with the plurality of its articulations, i.e. of its usages, as forms of life. But that which remains across these two stages is the unutterable character of language itself, which cannot be the object of any discourse, as it can only show itself and cannot express itself. All philosophical theses err, as they attempt to explain language. The «true» philosopher practises a linguistic asceticism, he bows before the unutterable which is the mystical element of which language forms the contour. However, the mystical element is not outside language, as language does not limit it from the outside, but bears it at its centre, inasmuch as it cannot state what it states, but can only state it. In this sense Wittgenstein's thought is connected in an eminently intimate manner with the thought of language. (Transl. by J. Dudley).

La pensée de Wittgenstein est une philosophie du langage au sens le plus fort du terme : c'est l'interrogation du langage qui serait à l'origine de la philosophie. D'abord porté par une structure idéale a priori dans le Tractatus logico-philosophicus, le langage s'identifie ensuite, dans les Investigations philosophiques, à la pluralité de ses «jeux», c'est-à-dire de ses emplois, comme formes de vie. Mais ce qui demeure au travers de ces deux étapes, c'est le caractère indicible du langage même, qui ne peut être l'objet d'aucun discours : car il ne peut que se montrer et non se dire. Toute thèse philosophique s'égare car elle tente d'expliquer le langage. Le «vrai» philosophe pratique une ascèse du langage, il s'incline devant le non-dicible, qui est l'élément mystique dont le langage dessine le contour. Cependant l'élément mystique n'est pas hors du langage : car le langage ne le limite pas du dehors, mais le porte en son centre, en tant qu'il ne peut pas dire ce qu'il dit, mais seulement le dire. En ce sens la pensée de Wittgenstein se tient dans un rapport éminemment intime avec la pensée du langage. de Wittgenstein se tient dans un rapport éminemment intime avec la pensée du langage.

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