2014
Cairn
Alain Le Noir, « Réflexions sur l’épargne au service du développement en Afrique », Techniques Financières et Développement, ID : 10670/1.ktxoof
L’investissement, nécessaire au développement de l’Afrique, suppose l’existence d’une épargne suffisante. Or les revenus du continent restent faibles rendant nécessaire l’appel à l’épargne des autres continents sous la forme de subventions ou, le plus souvent, de prêts. Cette situation met l’Afrique sous la dépendance de ses prêteurs comme l’est tout débiteur vis-à-vis de son créancier. Dès lors, il est nécessaire d’encourager les transferts vers leurs pays d’origine des Africains installés durablement ou temporairement hors de l’Afrique. Le niveau de ces transferts dépend des facilités (réseau d’agences), des incitations (taux d’intérêt) et de l’utilisation de cette épargne (investissements sociaux et productifs). La création de banques africaines en France permettant la collecte de l’épargne des diasporas, et la mise en place, dans chaque pays d’accueil, de banques d’investissements des petites et moyennes entreprises (PME) sont des moyens indispensables pour permettre un niveau suffisant de collecte de l’épargne et sa transformation en investissements productifs. Ceci suppose l’adhésion de tous les acteurs politiques et économiques concernés par un développement durable du continent.