Rencontrer ou fabriquer le vivant ? Le cas de l’animal dit de compagnie: Une enquête ethnographique multi-située

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11 mai 2023

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Coline Reille, « Rencontrer ou fabriquer le vivant ? Le cas de l’animal dit de compagnie: Une enquête ethnographique multi-située », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.kux9dh


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Dans le cadre de ma thèse, ma recherche vise à observer ce que crée la présence animale dansles relations sociales entre les membres de la sphère familiale, dans son quotidien, à partir descommunications et des interactions, pour tenter de comprendre quel monde communconstruisent ces familles contemporaines interespèces. L’enjeu d’une telle recherche estd’étudier les animaux comme des sujets dont l’agentivité et l’altérité sont respectées dansl’enquête elle-même. Mes recherches sont inspirées à la fois par le courant des animal studies,consistant à étudier les animaux et notamment leurs rapports aux êtres humains, via uneapproche transversale et interdisciplinaire des sciences; et par un cadre théorique centré surles phénomènes de communication interspécifiques, ou la question du malentendu est penséecomme la structure même d’une communication interspécifique réussie. (C. et V. Servais,2009)Mais comment rendre compte des différents niveaux d’interactions et d’interdépendancesrencontres lors de mes enquêtes de terrain ?En premier lieu, la recherche multi-espèces et multi-scalaires se traduisent dans le cas de mesenquêtes par une ethnographie multi-située. Mon terrain, en perpétuel mouvement, seconstruit progressivement via un réseau d’interconnaissances fait de relations et derencontres au sein du milieu professionnel et associatif animalier. J’ai ainsi plusieurs pointsd’entrée dans mon terrain via une approche par les médiations institutionnelles (droit, santé)et professionnelles : clinique vétérinaire, associations de protection animale et éleveurs canins.La participation observante (B. Soulé, 2007) de mon propre environnement interspécifique,influencé par ces nouvelles rencontres et relations interpersonnelles, ainsi qu’une approchede l’enquête comme ensemble de déplacements et de communications (I. Babou, 2011) sontau cœur de ma démarche de recherche. Accepter des mouvements dans le travail d’enquête, amenant à me « multi-situer » moi même (V. Baby-Collin, G. Cortes, 2019) notamment en suivant les trajectoires et étapes de vie d’animaux humains et non-humains, permet l’analyse des liens existants entre les lieux, les objets et les acteurs et leurs différents niveaux d’interactions.Je souhaite présenter ici les caractéristiques très concrètes d’une démarche d’enquête qui articule une sensibilité supposée commune au territoire et à une approche de la communication structurée par le malentendu, comme :- La nécessité de changer de paradigme pour tenter de se mettre à la place de l’animal, ou entout cas pour se décentrer du point de vue de l’être humain, afin de dépasser l’anthropocentrisme épistémologique des sciences humaines et sociales.- La force de l’interdisciplinarité des animal studies et l’influence des méthodologies derecherche en éthologie sur les pratiques d’enquêtes ethnographiques en sciences humaines.- La question de territoire. B. Morizot la définit à propos des pratiques de pistage en forêt,mais de nombreuses pratiques spécialisées (notamment le dressage et le soin) prennentégalement appui sur l’hypothèse que les pratiques sémiotiques, animales et humaines, sontinscrites dans un territoire qu’il faut avant tout chercher à produire, ou à imaginer.

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