« Mémoires de la guerre et pouvoirs de l’image »

Résumé Fr

L’artiste face à l’histoire renégocie sans fin les arcanes de récits en partie façonnés dans le matériau même des archives. En l’absence de celles-ci, ou devant leurs béances à combler, émergent des interprétations fictionnelles, sous la forme de reconstitutions historiques (chez Eric Baudelaire ou Jeremy Deller), ou de nouvelles traversées de l’image à partir des fables rapportées par le collectif The Atlas Group, ou par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige –manière de faire barrage à l’amnésie. Les constats des profonds traumas de la guerre, sous l'Occupation, en Indochine, en Algérie, ou au Moyen-Orient, renvoient chacun aux responsabilités collectives qui réclament une lecture éclairée de ces images « agissantes », chez Arno Gisinger, en quête d'une réparation impossible, chez Omer Fast ou Kader Attia. Les terrains désertés par les conflits portent les stigmates de scènes qui n'en finissent jamais, des cicatrices topographiques (Sophie Ristelhueber, Walid Raad) aux monuments de la mémoire, fragiles mais debout (Raymond Depardon, Ahlam Shibli).

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