Spécificité des processus psychiques en œuvre chez le sculpteur

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2008

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Topique

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Hélène Jousse, « Spécificité des processus psychiques en œuvre chez le sculpteur », Topique, ID : 10670/1.kvfox4


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D’un point de vue psychanalytique, la sculpture n’est pas une activité comme les autres. La réalisation d’une œuvre, parce qu’elle nécessite de transformer la matière, parce qu’elle oblige à penser l’objet dans l’espace, parce qu’elle confronte à l’image du corps, et enfin parce qu’elle favorise le sens tactile, va engendrer chez le sculpteur des processus psychiques spécifiques.Qu’il s’agisse de la sublimation, des mécanismes projectifs et introjectifs, ou de la régression, chacun revêt un caractère particulier du fait qu’il est mis en œuvre par l’action de sculpter. Le psychisme du sculpteur pourrait alors tirer de son «activité du moi» qu’est sa pratique artistique, des bénéfices secondaires. Ceux-ci seront, selon l’histoire de chaque artiste, un pas vers l’unification de l’image du corps, une meilleure appréhension du réel, l’harmonisation du conflit entre moi idéal et surmoi, la restauration narcissique, ou encore le dépassement de l’angoisse de castration. L’auteur étaye son hypothèse d’éléments biographiques et d’écrits que nous ont laissés Michel-Ange, Rodin, Camille Claudel et Giacometti, considérés dès lors comme autant de cas cliniques.

The Specificity of Psychic Processes at Work in the Minds of Sculptors From a psychoanalytical point of view, sculpture is an activity like no other. It implies transforming matter, thinking the object in relation to space, confronting a bodily image and it puts the emphasis on touch, thus engendering a set of highly specific psychic processes in the sculptor. Sublimation, projective and introjective mechanisms and regression all take on a unique character, due to the way in which the act of sculpting itself sets them into motion. The sculptor’s psyche can acquire secondary gains from the ‘exercising of Self’that his or her artistic practice embodies. Depending on the individual history of the artist in question, each gain is a new step towards the unification of his or her bodily image, of an improved appraisal of the Real, appeasement of the conflict between Ideal Self and Super Ego, of narcissistic reinstatement or overcoming castration anxiety. The author bases her hypothesis on biographical elements and the writings of Michelangelo, Rodin, Camille Claudel and Giacometti, whom she uses as clinical cases.

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