From household production to labor marketization : women’s arduous transition in Morocco De la production domestique à la marchandisation du travail : la transition difficile des femmes au Maroc En Fr

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6 décembre 2023

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Sara Loukili, « De la production domestique à la marchandisation du travail : la transition difficile des femmes au Maroc », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.kvxuf5


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Résumé En Fr

If demographic shifts occur concurrently with economic growth, shifts from home production to labor marketization should increase women’s work at both the intensive and extensive margins, especially as economies transition from traditional labor intensive to human capital-intensive sectors. The puzzling low Female Labor Force Participation (FLFP) rate in Morocco can, theoretically, be traced back to the patterns of production in household markets, accounting for the uneven distribution of paid and unpaid labor between men and women, as well as economy-wide misallocations, explaining the rarity of ‘women friendly’ jobs. Without any oversimplifications, increases in female labor supply have been explained for the most part by growth of services which allow women to marketize their labor and buy substitutes for their home production in the markets. However, delayed reallocations or transitions to industrialization, which are in part attributed to low agricultural productivity, can in turn explain the slow growth in services where demand for women’s labor is relatively higher. So, in spite the increase in female educational attainment, without a dynamic growth in service sector providing women with better quality employment opportunities and market produced substitutes to their home production, female labor supply will not follow. This dissertation builds on the large literature of new household economics and on growth and structural transformation, trying to address the issue of low female labor supply in Morocco. It attempts to enlarge the scope of existing knowledge on this issue. First, it examines the contribution of paid and unpaid work to the economy highlighting the demographic and gender dividends. The tradeoffs between household markets and labor markets constitute a focus area for analysis. Second, it provides empirical examination of the collective labor supply model and the role of intra-household bargaining between spouses. Further, it examines the role of gender positive policies in balancing intra-household bargaining power and their incidence on women’s labor supply.

Si les changements démographiques se produisent en même temps que la croissance économique, le passage de la production domestique à la commercialisation du travail devrait accroître le travail des femmes à la fois à la marge intensive et à la marge extensive, en particulier lorsque les économies passent de secteurs traditionnels à forte intensité de main-d'œuvre à des secteurs à forte intensité de capital humain. Le faible taux de participation des femmes au marché du travail au Maroc peut, en théorie, être attribué aux modes de production sur les marchés domestiques, ce qui explique la répartition inégale du travail rémunéré et non rémunéré entre les hommes et les femmes, ainsi qu'aux mauvaises affectations à l'échelle de l'économie, qui expliquent la rareté des emplois "favorables aux femmes". Sans simplifier à l'excès, l'augmentation de l'offre de main-d'œuvre féminine s'explique en grande partie par la croissance des services qui permettent aux femmes de commercialiser leur travail et d'acheter sur les marchés des substituts à leur production domestique. Toutefois, les retards de réaffectation ou de transition vers l'industrialisation, qui sont en partie attribués à la faible productivité agricole, peuvent à leur tour expliquer la faible croissance des services, où la demande de main-d'œuvre féminine est relativement plus élevée. Ainsi, malgré l'augmentation du niveau d'éducation des femmes, l'offre de main-d'œuvre féminine ne suivra pas sans une croissance dynamique du secteur des services offrant aux femmes des possibilités d'emploi de meilleure qualité et des substituts à leur production domestique produits sur le marché. Cette thèse s'appuie sur la vaste littérature de la nouvelle économie des ménages et sur la croissance et la transformation structurelle, en essayant d'aborder la question de la faible offre de travail féminin au Maroc. Elle tente d'élargir le champ des connaissances existantes sur cette question. Tout d'abord, il examine la contribution du travail rémunéré et non rémunéré à l'économie en mettant en évidence les dividendes démographiques et de genre. Les compromis entre les marchés des ménages et les marchés du travail constituent un domaine d'analyse privilégié. Deuxièmement, il fournit un examen empirique du modèle d'offre collective de travail et du rôle de la négociation intra-ménage entre les conjoints. En outre, il examine le rôle des politiques positives en matière de genre dans l'équilibre du pouvoir de négociation au sein du ménage et leur incidence sur l'offre de travail des femmes.

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