Argument ontologique vs engagement (onto-)logique.: (ré)-Inférence et modalité de l’existence de Dieu

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Steve Munday, « Argument ontologique vs engagement (onto-)logique.: (ré)-Inférence et modalité de l’existence de Dieu », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.kwzpp2


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L’argument ontologique nous engage-t-il ontologiquement ?On ne sait pas au juste depuis quand les hommes croient en Dieu. Car, aussi loin que puisse remonter dans le temps notre connaissance historique, il semble qu’on rencontre cette croyance. Beaucoup ont même admis qu’il ne suffit pas de croire que Dieu existe simplement, mais aussi qu’il existe nécessairement. Depuis l’Antiquité grecque, en effet, maints philosophes ont tenté de démontrer cette existence- nécessaire de Dieu. Et jusqu’à nos jours, cet argument a ses défenseurs tant métaphysiciens que logiciens dont les exubérants, minutieux et subtils travaux constituent l’ossature de ce que l’on appelle depuis Kant : ‘l’argument ontologique’. Cet argument pose deux problèmes en logique. Du point de vue sémantique inférentielle, comment déduire la modalité de nécessité d’une proposition à partir de sa prémisse non modale : si Dieu existe alors il existe nécessairement. Est-il légitime en logique de passer du caractère de faits existant à la (simple) possibilité ou la véritable nécessité que l’idée de Dieu est capable de conférer au jugement concernant son existence ? De l’autre, quelle est la portée logique de l’existence en question : s’agit-il d’un prédicat ou d’un sujet. Mais avant tout, l’énoncé « Dieu existe » est-ce une intuition de pure contemplation ou plutôt une vraie inférence logique ?Cet article répond à ce problème en considérant que l’argument ontologique (à moins qu’on soit réaliste) n’est pas un engagement ontologique mais un engagement logique. La proposition (ii)« Dieu existe » a la même signification « qu’il existe(il y a ) un Dieu » qui a le même sens que « il existe de nombres premiers ». C’est une proposition existentielle. Elle relève des énoncés constatatif ou descriptif qui peuvent nous engager ontologiquement ou logiquement. De cette façon, on peut passer au registre inférentiel logique des considérations (onto-théologique) métaphysiques et scientifiques :(i) si la création existe, alors (ii) le Créateur existe. Si le créateur existe, alors il existe nécessairement (iii). Ce dont il s’avère légitime de distinguer de « il est nécessaire que Dieu existe » en termes de modalité de dicto et modalité de re, i.e, en termes propositionnel ou notionnel qu’en terme relationnel ou prédicatif. Une fois le quiproquo sujet réel et sujet apparent révoqué, le problème qu’une telle existence (de Dieu) au sens quantificationnel (référentiel)soit un « prédicat » s’avère lui-même apparent au sens grammatical ou inférentiel, à défaut sans objet. L’article présente enfin une formalisation de la démonstration de l’énoncé (iii) à partir des travaux de Descartes et Kurt Gödel à ce sujet.

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